C’est un spectacle dont les Calédoniens ne se lassent pas, celui de l’arrivée des baleines sur le territoire. Ce dimanche 5 juin, un spécimen a été observé dans le lagon sud. Un autre, a été signalé du côté de Bourail.
Trajectoire en direction du Nord?
Un retour tôt dans la saison du whale watching, qui se déroule de la mi-juillet à septembre. Mais un retour qui n’est pas anormal. "Début juin c’est un peu tôt, mais c’est déjà arrivé", lance Claire Garrigue, responsable scientifique de l’association Opération cétacés et chercheuse à l’IRD. "Ce que je pense, c’est que ces animaux que l’on voit un peu tôt en début de saison, il est possible que ce soit des baleines qui se dirigent vers des zones un petit peu plus au nord. On sait qu’il y a des baleines au Vanuatu, par exemple".
"Pour en savoir plus, il faudrait pouvoir voir ces animaux-là ou avoir des témoignages photos par les gens qui les observent. On les reconnaît par leur carte d’identité, qui est le dessin qu’elles ont sous leur nageoire caudale. Si on a cette photo, on peut déjà voir si on va le revoir dans la saison et donc voir si c’est un animal qui est ici, sur sa zone de reproduction ou peut-être qu’on ne le reverra pas et qu’il sera vu ailleurs", poursuit la spécialiste.
Claire Garrigue, responsable scientifique de l’association Opération cétacés
"On a toujours des règles à respecter"
Le week-end dernier déjà, des spécimens avaient été observés à Lifou. Mais pour les entreprises qui proposent d’observer les cétacés en mer, il faut attendre encore un peu. "Ce sont les premières baleines, ce sont les éclaireuses qui viennent. Mais il n’y a pas encore de quoi faire des sorties dignes de ce nom. Nous, on commence toujours la saison entre le 10 et le 15 juillet", explique de son côté Gilles Watelot, président syndicat des activités nautiques et touristiques.
Un spectacle singulier et privilégié, toujours réglementé. "On a toujours des règles à respecter : on a le droit chacun à une heure d’observation et on est assez régulièrement amenés à réduire le temps en fonction du nombre de bateaux en attente. On a le droit de rentrer que quatre bateaux par quatre bateaux dans la zone d’observation. Et la même baleine, ne peut être observée que trois heures, dans la même journée. Donc on s’organise entre nous, pour réduire nos temps d’observation", détaille le président du SANT.
Gilles Watelot, président syndicat des activités nautiques et touristiques.