Le nickel a vu son cours progresser la semaine dernière, dans le sillage du cuivre, le "roi des métaux". Des nouvelles positives sur les vaccins ont alimenté la hausse des prix. Attention toutefois aux prises de bénéfice.
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Le cuivre, est utilisé comme baromètre de l’activité industrielle mondiale du fait de son utilité dans un nombre important de secteurs, y compris l’industrie pharmaceutique ou celle des revêtements de surface. Le cuivre a des propriétés qui peuvent détruire jusqu’à 99,9 % de tous les virus et bactéries. Les investisseurs ont parié sur une très forte demande liée aux besoins de l’industrie et de la lutte contre le Covid-19.
Le cuivre, comme la plupart des métaux de base, bénéficie depuis près de deux semaines des bonnes nouvelles sur l'efficacité spectaculaire des futurs vaccins de Pfizer et Moderna, rejoints jeudi par le laboratoire britannique AstraZeneca dont le vaccin aurait des résultats encourageants chez les plus âgés. Des centaines de millions de dose seraient nécessaires à travers le monde et ils contiendraient du cuivre, le métal est connu pour ses effets anti-inflammatoires et anti-infectieux.
L'analyste de Commerzbank, Daniel Briesemann place également les troubles politiques au Pérou parmi les facteurs explicatifs de la hausse de cette semaine. Le deuxième producteur de cuivre au monde après le Chili a en effet traversé une période de turbulences politiques ces dix derniers jours, avec pas moins de trois présidents sur la période, ce qui a inquiété les investisseurs. Les relations tendues entre Canberra et Pékin ont par ailleurs alimenté la hausse des cours du cuivre, a noté l'analyste de Commerzbank, qui profitait également de la baisse du dollar, de près de 0,5% sur la semaine face à un panier de monnaies.
Depuis ses plus bas de la fin du mois de mars, le cours du métal rouge a gagné plus de 55 %. Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 7.276,00 dollars vendredi à 16H35 GMT (17H35 à Paris), contre 6.982,50 dollars le vendredi précédent à la clôture. Lundi matin, après un week-end toujours haussier pour les échanges électroniques, le cuivre ouvrait en légère baisse de 0,40 % à 7.235 dollars la tonne. Les investisseurs s'apprètent à prendre leur bénéfice à l'approche des fêtes de fin d'année. Les première ventes intervenues lundi en matinée devraient encore se renforcer à l'approche de la fin du mois de novembre.
Dans le sillage du métal rouge, le nickel perdait 0,12 % lundi matin, tout en restant dans ses plus hauts de l’année à 16.137 dollars par tonne en début de séance. Alastair Munro, analyste de Marex Spectron au LME, entrevoit de possibles prises de bénéfice déjà effectives pour le fer qui devraient interrompre le rallye haussier. Enfin, la production mondiale d’alliage de fer-nickel (FeNi) en 2020 devrait augmenter légèrement à 429.000 tonnes (teneur en Ni), contre 415.000 tonnes en 2019. Marex Spectron attribue cette reprise "au retour de la production d’Onça Puma au Brésil (Vale), à une production stable dans les principales usines mondiales, deux d’entre elles la SLN et KNS sont en Nouvelle-Calédonie, et à une productivité accrue soutenue par une forte demande pour l’acier inoxydable."
Quoi qu’il en soit, les fondamentaux du métal demeurent positifs, le nickel est passé d’une tendance (option négative et courte) de 16 % en avril, à une tendance positive et longue de 13 % depuis le mois de septembre, a indiqué la dernière note d’analyse (LME Nanolytics) publiée par le Market Analytics Desk de Marex Spectron le 22 novembre.
Vaccins
Les cours du cuivre se sont donc envolés de plus de 4 % la semaine dernière, alors que les annonces des laboratoires pharmaceutiques à propos de prochains vaccins efficaces contre le Covid-19 alimentent l'espoir d'une forte demande de cuivre et que l'offre est perturbée par des tensions politiques. Le prix du métal rouge sur le London Metal Exchange (LME) approchait vendredi les 7.300 dollars, à quelques encablures seulement de son précédent record atteint le 7 juin 2018, à 7.332 dollars. S'il venait à le dépasser, cela le renverrait à un prix plus vu depuis le mois de janvier 2014.Le cuivre, comme la plupart des métaux de base, bénéficie depuis près de deux semaines des bonnes nouvelles sur l'efficacité spectaculaire des futurs vaccins de Pfizer et Moderna, rejoints jeudi par le laboratoire britannique AstraZeneca dont le vaccin aurait des résultats encourageants chez les plus âgés. Des centaines de millions de dose seraient nécessaires à travers le monde et ils contiendraient du cuivre, le métal est connu pour ses effets anti-inflammatoires et anti-infectieux.
Tensions
L'analyste de Commerzbank, Daniel Briesemann place également les troubles politiques au Pérou parmi les facteurs explicatifs de la hausse de cette semaine. Le deuxième producteur de cuivre au monde après le Chili a en effet traversé une période de turbulences politiques ces dix derniers jours, avec pas moins de trois présidents sur la période, ce qui a inquiété les investisseurs. Les relations tendues entre Canberra et Pékin ont par ailleurs alimenté la hausse des cours du cuivre, a noté l'analyste de Commerzbank, qui profitait également de la baisse du dollar, de près de 0,5% sur la semaine face à un panier de monnaies.Depuis ses plus bas de la fin du mois de mars, le cours du métal rouge a gagné plus de 55 %. Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 7.276,00 dollars vendredi à 16H35 GMT (17H35 à Paris), contre 6.982,50 dollars le vendredi précédent à la clôture. Lundi matin, après un week-end toujours haussier pour les échanges électroniques, le cuivre ouvrait en légère baisse de 0,40 % à 7.235 dollars la tonne. Les investisseurs s'apprètent à prendre leur bénéfice à l'approche des fêtes de fin d'année. Les première ventes intervenues lundi en matinée devraient encore se renforcer à l'approche de la fin du mois de novembre.
Nickel
Dans le sillage du métal rouge, le nickel perdait 0,12 % lundi matin, tout en restant dans ses plus hauts de l’année à 16.137 dollars par tonne en début de séance. Alastair Munro, analyste de Marex Spectron au LME, entrevoit de possibles prises de bénéfice déjà effectives pour le fer qui devraient interrompre le rallye haussier. Enfin, la production mondiale d’alliage de fer-nickel (FeNi) en 2020 devrait augmenter légèrement à 429.000 tonnes (teneur en Ni), contre 415.000 tonnes en 2019. Marex Spectron attribue cette reprise "au retour de la production d’Onça Puma au Brésil (Vale), à une production stable dans les principales usines mondiales, deux d’entre elles la SLN et KNS sont en Nouvelle-Calédonie, et à une productivité accrue soutenue par une forte demande pour l’acier inoxydable." Quoi qu’il en soit, les fondamentaux du métal demeurent positifs, le nickel est passé d’une tendance (option négative et courte) de 16 % en avril, à une tendance positive et longue de 13 % depuis le mois de septembre, a indiqué la dernière note d’analyse (LME Nanolytics) publiée par le Market Analytics Desk de Marex Spectron le 22 novembre.