Premier à réagir dès hier soir à l’annonce de la nomination de Louis le Franc, le député Nicolas Metzdorf a voulu saluer le travail de Patrice Faure, indiquant qu’il "aurait souhaité et espéré que sa mission auprès des Calédoniens se poursuive dans le temps, tant Patrice Faure aura marqué l’histoire récente du Caillou de son empreinte." "Tant qu’il y aura des Patrice Faure, la France continuera d’être grande", conclut même le député de la deuxième circonscription.
Même son de cloche du côté de la présidente de la province Sud, Sonia Backes, qui rend hommage à Patrice Faure avec cette formule : "Lorsque la Nouvelle-Calédonie accueille un nouveau haut-commissaire, les Calédoniens retiennent leur souffle. Est ce un « bon » ou pas? Forme de roulette russe biennale…Avec Patrice Faure, ce n’est pas un bon que nous avons eu, c’est un excellent. De ceux qui s’engagent H24 pour la Nouvelle-Calédonie."
Avec Patrice Faure, ce n’est pas un bon que nous avons eu, c’est un excellent. De ceux qui s’engagent H24 pour la Nouvelle-Calédonie.
Sonia Backes
Un haut-commissaire sortant unanimement plébiscité dans le camp loyaliste, au point que Virginie Ruffenach du Rassemblement-LR aimerait que Patrice Faure continue à l’avenir d’être "associé au dossier calédonien."
Pour sa part, Louis le Franc, qui prendra ses fonctions d’ici à trois semaines, est attendu avec un a priori favorable. Christopher Gygès voit dans la nomination d’un nouveau représentant de l’Etat "qui connaît aussi la Calédonie", le signe d’une "continuité de l’action de l’Etat", tandis que le gouvernement collégial de Louis Mapou "souhaite la bienvenue à Louis le Franc, dont "le parcours et la connaissance de la Nouvelle-Calédonie, où il a été en poste au haut-commissariat de 2003 à 2006, seront un atout dans ses missions à venir."
Turnover "inquiétant" pour l'Eveil océanien
Si Milakulo Tukumuli tient à souligner qualités humaines de Patrice Faure, "haut-commissaire à l’écoute et attentionné", il s’inquiète par contre d’un certain turnover parmi les représentants de l’Etat : "C’est le 4e haut-commissaire en 4 ans, c’est quasiment un haut-commissaire par an. Cela m’inquiète parce qu’il y a des relations qui sont tissées entre les élus et les hauts-commissaires (…), il faudra forcément recommencer avec le nouveau (…) qui arrive dans la période la plus importante de ces 20 dernières années."