Dans la grande famille des gaz à effet de serre, on trouve, entre autres, le dioxyde de carbone (CO2), le plus connu et le méthane. Ce dernier aurait un potentiel de réchauffement climatique 25 à 80 fois supérieur au CO2. Il serait donc opportun de limiter sa production. Pour cela, il faut déjà savoir où et comment il est produit.
Pour les grosses productions, il y a déjà des systèmes en place grâce à des satellites. Pour les plus petites, c’est plus compliqué selon Carole Marchal, conseillère au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie."Pour l’instant, il n’existe pas de méthodologie pour pouvoir les détecter. Or les productions de méthane ne se résument pas à l'agriculture. On peut en avoir dans les zones humides, dans les décharges, avec tout ce qui est déchets... Ce sont des petites productions mais qui accumulées sur l’ensemble d’un territoire vont avoir un gros impact".
Un concours ouverts aux jeunes et aux petites start-up
Ce sont ces petites productions qui sont visées par le Space for Planet Earth Challenge 2023. Le concours est organisé tous les ans depuis 2020 par l'entreprise néo-zélandaise de données satellite Space Base. Cette année, pour la première fois, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie Française peuvent y participer. Sur le Caillou, la démarche est soutenue par le gouvernement et le pôle innovation de l’ADECAL.
Objectif de l'édition 2023 : trouver une idée qui utiliserait les données satellite fournies par Space Base pour détecter, mesurer et/ou limiter ces émissions de méthane. Pas besoin d'être un expert dans l'exploitation des données pour se lancer. Au contraire, même. Le concours s'adresse aux lycéens, aux étudiants et aux start-up de moins de 20 salariés. Ils pourront s'inscrire en ligne gratuitement à partir du 18 mai.
Des financements et du coaching à la clé
Fin août, une vingtaine d’équipes seront sélectionnées pour intégrer un incubateur spécialisé dans le traitement des données géospatiales. Une chance unique selon Vaimua Muliava, membre du gouvernement en charge de l’innovation technologique."Il y aura des gens de la NASA, des gens qui vont accompagner ceux qui seront retenus pour formaliser leur idée, la préciser et puis ensuite en faire une solution".
A la clé pour les six finalistes annoncés en mars 2024, un accompagnement sur 6 mois et des financements allant de 70 000 à 1,7 millions de francs cfp. Des possibilités de collaborations s'ouvriront aussi. Le gagnant de l’édition 2022 travaille par exemple désormais avec le gouvernement fidjien sur la captation du dioxyde de carbone.
Pour vous inscrire du 18 mai au 31 août, cliquez ici