Les travaux de sécurisation de la plage ont commencé à l'Anse-Vata

La plage de l'Anse-Vata détériorée une fois de plus, par le passage de la dépression Lucas. Après l'enlèvement des farés en fin de semaine dernière, des travaux de sécurisation sont entrepris en attendant le début d'une opération de réfection de plus grande envergure. 

Défigurée par la mer et le vent, la plage signature de Nouméa offre une image meurtrie, mais avant de mettre en chantier un projet de remodelage de la baie, la ville de Nouméa a entamé des travaux de sécurisation. La dépression Lucas a amplifié le travail de sape naturel mais dégradant de l'érosion. Depuis ce lundi matin, plusieurs équipes réalisent des banquettes à l'aide de gravillons dans du géotextile pour freiner la dégradation du terrain. Les prestataires de location d'engins nautiques n'ont pas été épargnés par la dépression. 

Normalement, on a une arrivée d'eau douce où on peut rincer notre matériel à chaque fois en fin de journée donc il y a moins d'usure au niveau du matériel donc là, depuis le cyclone, les conduites ont été cassées au niveau du faré du coup on a plus d'eau, on est obligés de rincer le matos à l'eau salé et ce n'est pas terrible pour le matériel.

Jérôme Guiraud, co-gérant d'une entreprise de locations d'engins nautiques.

 

Dans l'attente d'une plage plus accessible

Déjà privés de touristes, les professionnels ont vécu un été médiocre avec la météo, et ils attendent un vrai progrès avec le projet de réaménagement de la baie. "C'est quand même la plus belle baie au monde pour pratiquer les activités nautiques, c'est vraiment un atout primordial pour le pays, pour la ville de Nouméa et qui n'est pas du tout exploité. Depuis 2002 que je suis ici, je travaille dans un camion, l'activité ne peut pas se développer parce que manque de place et on ne peut pas attirer des touristes avec des structures comme ça, ce n'est pas possible" indique Laurent Gauzere, autre prestataire de l'Anse-Vata.

Pour retrouver sa superbe, l'Anse-Vata va devoir effectuer bien plus qu'un lifting, à commencer par la démolition du faré du tourisme, fermé définitivement car devenu trop dangereux.
 

Le reportage d'Erik Dufour et Nicolas Fasquel