Les urgentistes des Outre-mers réunis à Nouméa pendant 3 jours

Le congrès de la médecine d'urgence en Outre-mer s'est ouvert ce lundi à la CPS à Nouméa
La médecine d’urgence au centre d'un colloque depuis ce lundi à la CPS à Nouméa. 200 soignants et experts sont venus de tout l'Outre-mer et de l'Hexagone pour échanger sur le sujet pendant trois jours.

Les urgences neurologiques avec les AVC, l’arrêt cardio-respiratoire, la réanimation cardio pulmonaire, les attaques les attaques de requins, la médecine légale... Autant de thèmes abordés durant ces trois jours de congrès. Une nécessité pour des secours efficaces selon la Dr Elisabeth Merlin, présidente de l’association « médecine d’urgence de Nouvelle-Calédonie », organisatrice de l’événement. "Dans le secteur de la santé, il est nécéssaire que nous soyons toujours informés des dernières recommandations, des dernières recommandations de bonnes pratiques, de bonne prise en charge médicale et paramédicale des patients".

Se former malgré la distance

Du fait de l’éloignement de la Nouvelle-Calédonie, la "mise à jour" des compétences est forcément plus compliquée. Ce d'autant que l'urgence peut-être différente dans les Outre-mers. D'où l'organisation de ce congrès. " On est très loin de notre berceau scientifique et c'est très loin d'aller se former, explique le Dr Merlin, alors avec cet évènement, on a fait venir des orateurs de France, notamment plusieurs professeurs et puis aussi des orateurs d'autres Outre-mers, de Tahiti, de la Martinique, de La Réunion et de la Guadeloupe". L'occasion donc, d'échanger sur ce que la médecine d'urgence ultramarine a de commun dans tous les territoires. C'est le cas par exemple des attaques de requins sur le Caillou et à La Réunion ou de l'isolement. L'approche culturelle de la maladie est aussi une thématique centrale. 

Une médecine polyvalente

L'idée de ce congrès est aussi de couvrir toute la palette de pratiques que peut comprendre la médecine d'urgence. Comme le souligne le Dr Merlin, "Tous les soignants sont susceptibles de rencontrer des situations d'urgence. Ça arrive même dans les cabinets de médecine libérale". Ainsi, quand on parle de "médecine d'urgence", on ne parle pas uniquement de secours mais bien "d'une médecine polyvalente en modalité urgence. Elle traite donc à peu près de toutes les spécialités, sur le thème de l'urgence de la spécialité en question". C'est aussi pourquoi ce congrès s'adresse aux soignants au sens large, qu'ils soient infirmier.e.s ou médecins. 

Le congrès s’achève ce mercredi avec une table ronde sur le thème « culture et médecine », avec les expériences en Polynésie, en Nouvelle Calédonie, aux Antilles et à la Réunion.