A la City de Londres, l’analyste expert de la Société Générale termine sa journée mais il reste d’un flegme tout britannique pour répondre à la question qui préoccupe.
Trop haut, trop vite
Pourquoi le nickel est-il en baisse ? "Il est monté trop vite avec un gain de près de 30 % en moins d’un mois. Or c’est le métal le plus volatil parmi tous ceux qui sont côtés à Londres. Il monte et puis il descend, c’est ainsi. On peut évoquer la Corée, l’aversion aux risques qui a saisi les investisseurs ou les incertitudes américaines et chinoises, en réalité, les fondamentaux ne sont pas mauvais, mais le nickel est monté trop vite". Et Robin Bhar de conclure : "Entre 12.000 dollars la tonne début septembre, et 10.500 ce lundi soir, le juste prix est sans doute au milieu, autour de 11.500 dollars".
La nuit dernière en Asie, les volumes échangés ont été importants et sans doute motivés par les prix. Alexander Bayliss qui analyse le marché pour le négociant Marex Spectron relevait, positivement, que "3.300 contrats de nickel se sont échangés dans la nuit à la bourse des métaux de Shanghai (SHFE), contre seulement 2.300 pour le cuivre qui est pourtant le roi des métaux industriels". Le nickel est donc demandé et il se négocie bien comparativement aux autres produits de base ou "commodities".
10.600 dollars la tonne (4,81 $ la livre)
Le cours du nickel métal n’est pas élevé mais il reflète l’état du marché, et le prix que les industriels de l’inox sont prêts à payer ce 23 septembre. Ce n’est pas le Pérou, mais ce n’est pas non plus la Bérézina.