Maintien du référendum et financement de la crise Covid : trois partis non indépendantistes se positionnent avant la venue de Sébastien Lecornu

Conférence de presse commune d'élus MPC, Républicains calédoniens et Générations NC, le mardi 5 octobre.
Les Républicains calédoniens, Générations NC et le MPC demandent au ministre des Outre-mer le maintien de la prochaine consultation référendaire au 12 décembre. Ils estiment que les conditions d’organisation peuvent être adaptées au contexte sanitaire actuel.

Dans la salle, avec masque et distanciation sociale, des représentants de trois partis loyalistes. Les Républicains calédoniens, le Mouvement populaire calédonien et Générations NC tenaient une conférence de presse commune, ce mardi 5 octobre. Quelques heures avant l’arrivée de Sébastien Lecornu, attendu à Tontouta dans la soirée, ils ont rappelé ce qu’ils estiment être les enjeux de sa visite, et par conséquent, leurs attentes.

Garder la date du 12 décembre

Premier sujet, le maintien, défendu par ces mouvements, du prochain référendum au 12 décembre 2021 "pour redonner de l’espoir aux Calédoniens et offrir des perspectives aux acteurs économiques". Selon eux, "un report d’un an serait mortifère pour le climat social".

Pour l’instant, la date n’est pas remise en cause et pour nous, c’est important qu’elle ne le soit pas. 

Sonia Backès, Républicains calédoniens

 

"Nous considérons que les Calédoniens attendent de la visibilité, de sortir de la morosité dans laquelle ils sont depuis plusieurs années", argumente la présidente de la province Sud. 

Sonia Backès et le maintien du référendum le 12 décembre, au micro de Charlotte Mannevy

 

Et le Rassemblement ?

Elle explique "espérer un consensus des non-indépendantistes sur cette question du maintien de la date. Calédonie ensemble ne s’est pas encore prononcé. Et le Rassemblement ne s’est pas réellement exprimé non plus." "Il faut que l’on soit unis sur cette question", renchérit Nicolas Metzdorf, en assurant par ailleurs que "tout va bien avec le Rassemblement".

Un scrutin compatible avec le virus ?

Deuxième point développé lors de cette conférence de presse, la certitude que l’organisation du scrutin peut se faire dans un cadre adapté à la crise Covid : "aménagement des bureaux de vote de manière à limiter au maximum les contacts", "assurer une distance d’au moins 1,5 mètre entre les électeurs", "marquage au sol", "nettoyage des bureaux", "aération régulière des locaux"

Bref, "les conditions sanitaires doivent être organisées pour que, dans les bureaux de vote, on vive avec le Covid. Mais que ce soit aujourd’hui ou dans un an, de toutes façons, il faudra organiser toutes les élections pour prendre en compte ce risque sanitaire", défend Sonia Backès. "Il n’y a pas d’intérêt particulier à décaler par rapport à la date prévue initialement."

L'appel au soutien financier de l'Etat

Troisième sujet, et pas des moindres, ces élus demandent à l’Etat de continuer à accompagner la Nouvelle-Calédonie dans le financement de la crise sanitaire. Crise qui va coûter à elle seule entre 39 et 49 milliards de francs et que le territoire, insistent-ils, ne peut pas assumer seul. 

"Nous aurons besoin de bénéficier du soutien de l'Etat, une fois encore, pour se relever et accompagner les entreprises impactées par les effets de cette période de confinement et pour les personnes les plus fragilisées", disent-ils. En ajoutant, sur un air de campagne référendaire : "L'Etat devra préciser les conditions d'obtention de cette aide financière et nous éclairer notamment sur [son] attribution ou non en cas de victoire du Oui lors de la prochaine consultation".

Voyez le compte-rendu de Dave Waheo-Hnasson et Carawiane Carawiane :

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