Les mairies calédoniennes à la peine pour trouver des assesseurs et des scrutateurs. C’est ce qu’il ressort de l’organisation des deux tours de l’élection présidentielle, et notamment du second. Peu de volontaires pour accomplir ces devoirs civiques.
Isabelle Peltier (CM) •
Traditionnellement les partis politiques sont les plus gros pourvoyeurs d’assesseurs, faciles à recruter parmi les rangs des militants. Ce deuxième tour de la présidentielle, totalement atypique puisqu’il met en scène deux candidats non issus des deux grands partis traditionnels de droite et de gauche, rend les choses plus compliquées.
Une organisation difficile à mettre en place
A Nouméa, il existe 56 bureaux de vote et il a fallu une bonne dose d’organisation pour tous les doter d’assesseurs.
« La priorité est aux assesseurs proposés par les candidats. » explique Patricia Van Ryswyck, adjointe à l’état civil et aux élections à la mairie de Nouméa. « On n’a évidemment plus que deux candidats au 2ème tour, donc çà limite un peu le nombre de personnes. Mais on a quand même beaucoup de volontaires, de gens qui se mobilisent qui viennent spontanément. Ce n’est pas simple, mais le jour du scrutin, on sera opérationnels et tous nos bureaux de vote seront au complet. »
Selon l’ensemble des participants et organisateurs, les petites mains viennent aussi à manquer :
Les mairies font l’impossible pour trouver des volontaires qui assureront le rôle d’assesseur. Car la journée est longue. Elle commence à 7h30, avec l’ouverture du bureau, et se poursuit au-delà de la fermeture avec le dépouillement et la signature du procès-verbal. Si malgré tout un assesseur venait à manquer, le code électoral est très clair : le premier électeur qui se présente pour voter est réquisitionné pour assumer ce rôle. Il est impossible de refuser, sauf si l’on ne sait ni lire, ni écrire.