Pourquoi le service de navettes maritimes entre Nouméa et le Mont-Dore s’arrête ce vendredi 3 janvier

“Comment vont faire ceux qui n’ont pas de voiture pour se rendre au travail ? Il n’y a pas de bus entre le Mont-Dore et Nouméa”, rappellent des habitants du Mont-Dore Sud sur le groupe Facebook des usagers des navettes maritimes. L’annonce de l’arrêt du service inquiète. Les derniers bateaux partiront à 17h de Nouméa et à 18h du Vallon-Dore, ce vendredi 3 janvier.  

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Seuls une vingtaine de passagers l’empruntaient encore ces derniers jours, assure la province Sud, qui a mis ce service en place le 14 mai, au lendemain du déclenchement des émeutes. Depuis plusieurs jours déjà, des caillassages, des barrages et des car-jackings rendaient la circulation incertaine et dangereuse sur la route provinciale, au niveau de la traversée de Saint-Louis. Elle a même été interdite pendant plusieurs semaines. Elle est toujours limitée par des barrages de gendarmerie, appelés verrous, entre 19 heures et 6 heures du matin.  

5 millions de francs par semaine 

Mais l’élargissement des horaires de passage et le progressif retour au calme - même s'il est parfois encore émaillé de violences - ont incité une majorité des habitants du Mont-Dore sud à reprendre la route. Les navettes maritimes ont compté jusqu’à 3 800 passagers par jour. Il y a deux mois, ils étaient encore 1 200. Puis une quarantaine la dernière semaine de décembre, indique la province Sud, qui supporte seule la charge financière du service depuis début décembre. L’État, co financeur, a en effet cessé de payer sa part fin novembre.  

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Le service a coûté 5 millions de francs par semaine à la province Sud. Dans un message envoyé aux usagers des navettes, elle promet “qu’elle ne relâchera pas ses efforts pour trouver, dans son domaine de compétences, des solutions pour garantir la libre circulation des 15 000 personnes qui habitent le Mont-Dore Sud”. Façon de rappeler que la compétence transport appartient au gouvernement. Et qu’elle travaille depuis des années à des alternatives à la traversée de Saint-Louis, régulièrement perturbée.