Est-ce qu’on va pouvoir passer ? Question entêtante que se sont posés de très nombreux Calédoniens. Les mobilisations des opposants au dégel du corps électoral entraînaient dès lundi beaucoup de perturbations sur les routes. Comme au Mont-Dore : obstacles sur la chaussée, feux de bois ou de pneu, circulation alternée par les manifestants, voire coupée par sécurité.
Regard tourné vers la mer
Faute de pouvoir emprunter la RP1 à travers Saint-Louis, on a lorgné vers la mer. Il y avait le système de navettes maritimes déployé au quotidien par le réseau Tanéo, mais il tourne avec un nombre limité de places. Lundi en fin de journée, ils n'étaient que douze à pouvoir embarquer depuis Port-Moselle, à Nouméa, pour rentrer chez eux. Des Mondoriens qui ont eu le nez creux en réservant avant les blocages.
Six voyages
Face au besoin, la province Sud a donc déployé un dispositif d’urgence : trois navettes maritimes le matin, vers Port-Moselle à Nouméa, depuis le ponton du Vallon-Dore qui se trouve entre la salle des communautés et la maternelle Les Dauphins. Puis trois autres dans le sens inverse l’après-midi. Voilà, dans les grandes lignes, l’organisation qui a été décidée temporairement. Chaque bateau pourra embarquer 95 passagers, qui devront se présenter au quai avant le départ.
Priorité aux publics fragiles
Les publics fragiles, en attente d’un rendez-vous médical par exemple, sont prioritaires sur les autres. La province Sud a indiqué que le plan d’urgence pouvait être amené à évoluer dans les prochains jours. En 2019, d’après les chiffres du recensement, environ 14 000 personnes vivaient au-delà de Saint-Michel, dans la partie Sud du Mont-Dore et à Yaté.