Malgré le départ d'un millier d'élèves, le vice-rectorat promet de conserver un maximum de classes

Le 19 juin 2024, rentrée des élèves de sixième au collège de Magenta, à Nouméa.
La crise que traverse la Calédonie depuis mai a fragilisé le parcours scolaire de nombreux élèves. Relocalisations massives, fermetures d’écoles, départs hors du territoire... Les défis sont nombreux pour continuer d'assurer une éducation de qualité. Le vice-rectorat fait une promesse : tout sera mis en oeuvre pour éviter les fermetures de classe.

1 000 élèves ont quitté le territoire depuis les émeutes. 600 sont partis de Nouméa pour les îles. Un constat inquiétant dressé par le vice-rectorat de Nouvelle-Calédonie, qui a la charge de l'enseignement primaire privé et de l'enseignement secondaire public et privé.

"Garantir la continuité pédagogique"

Cette nouvelle donne "pourrait entraîner la fermeture de quarante classes", selon Didier Vin-Datiche, vice-recteur de Nouvelle-Calédonie. "Mais ce n’est pas l’état d’esprit dans lequel nous travaillons."

Le vice-recteur promet de ne "pas mettre davantage les établissements en difficulté", en conservant autant que possible les classes à la rentrée prochaine, même en sous-effectif. La situation des collèges sera examinée au cas par cas. L'objectif étant de "garantir la continuité pédagogique et d'éviter des déséquilibres dans les établissements", insiste-t-il. 

Des répercussions palpables

Déjà, les conséquences de la crise de mai se font ressentir. Le collège de Rivière-Salée, situé dans l'un des quartiers populaires de Nouméa, n'ouvrira pas ses portes à la rentrée 2025.

Au plus fort des évènements, plusieurs écoles ont été momentanément fermées et des centaines d'élèves ont dû être relocalisées. Ces perturbations touchent de plein fouet les jeunes Calédoniens. 

"L'élève a besoin d'une certaine stabilité pour pouvoir récupérer ce qui a été perdu pendant la période des exactions et de fermeture des écoles. Mais aussi pour garder la construction familiale, sociale, culturelle qu'il a au sein de son école", soulève Marie-Laure Ukeiwë, directrice adjointe du pôle éducation à la direction de l'éducation et de la réussite de la province Sud.

Limiter les déplacements d'élèves, rattraper les retards accumulés et offrir un cadre stable restent les priorités. Mais les conséquences sociales et éducatives de ces bouleversements pourraient se faire sentir à long terme.