Ce n’est qu’une histoire, parmi les nombreux cas de maltraitance animale rapportés en Calédonie. On se demande comment cette chienne de quatre ou cinq ans parvenait à s’alimenter. Son museau était emprisonné par un fil de fer qui lui avait entamé les chairs, sans doute pour la faire taire. Attachée, elle était aussi affublée d’un collier anti-aboiement donnant des décharges électriques.
Retirée du lieu
C’est sur Facebook que Virginie Sala, la présidente d’Animal action, a découvert sa photo. Elle salue l’action du voisin qui a sauvé la bête. Sans une plainte ou une attestation du témoin qui donne l’alerte, il est parfois difficile de prouver la maltraitance, pour les associations. "Il a contacté la fourrière et il s’est rendu sur place. Il était là quand la chienne a été retirée du lieu", relate Virginie Sala.
Soignée et en famille d'accueil
Baptisée temporairement Louloute, elle est soignée en ce moment. Puis sera stérilisée en vue de son adoption définitive. "Elle est passée quarante-huit heures chez le vétérinaire. La vétérinaire a fait un super job parce qu’elle a retiré délicatement le fil de fer. Et maintenant, elle vit sa meilleure vie en famille d’accueil."
L'histoire de "Louloute", par Julie Straboni
Le poids d'une plainte commune
En parallèle, plusieurs associations de défense des animaux vont porter plainte pour acte de cruauté, dont SOS animaux. "Si toutes les associations portent plainte pour le même cas, souligne sa présidente Coralie Claude, il y a plus de poids, plus d’ampleur." Et elle observe : "Les gens commencent à prendre vraiment conscience qu’il y a de la maltraitance, de la grande maltraitance, en Nouvelle-Calédonie, et maintenant, comme il y a beaucoup d’associations, ils n’hésitent pas à venir vers nous pour nous signaler des cas et nous demander de l’aide."
Une plainte pour "Louloute", Coralie Claude, par Julie Straboni