Maltraitance animale : la lutte est engagée

L'arsenal qui est déployé comprend des affiches telles que celles-ci.
Zéro abandon, zéro maltraitance, zéro cruauté : le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie part en guerre contre la maltraitance animale. Renforcement de la loi, encadrement des ventes, sensibilisation au bien-être des animaux… L’action prend plusieurs formes. 
Presque la moitié des Calédoniens ont un animal de compagnie, ou plusieurs. Mais tous ne prennent pas la mesure des soins et de l’attention qu’ils demandent. Or, pour lutter contre les abus et les abandons, il n’existe à ce jour qu’un seul texte dans l’arsenal juridique législatif. 
 

Sévices graves

Dans le code pénal, l’article 521-1 permet de sanctionner les sévices graves. Pour compléter cette unique disposition, une loi du pays pourrait bientôt voir le jour afin d'encadrer, entre autres, la vente d’animaux domestiques. «Nous devons étendre à la Nouvelle-Calédonie une partie du code rural qui existe en Métropole», précise Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement en charge du bien-être animal. «Il va nous permettre de travailler notamment avec les communes, pour accentuer les sanctions envers les personnes qui vont maltraiter ou qui ne vont pas s’occuper de leurs animaux.»
 

Il y a des usines à chiots dans ce pays et il faut que cela cesse.
- Michel Gautier, président de la SPANC

 

Contrôler les portées et les ventes

Concrètement, ce projet de loi prévoit de rendre obligatoire l’identification de tous les chats et chiens qui ont plus de six mois, d’imposer un âge minimum de huit semaines pour la cession des chiots et châtons, et de limiter le nombre de portées. Au-delà d’une par an, les propriétaires devront se signaler aux services vétérinaires et fiscaux. 

La réaction satisfaite de Muriel Gautier, vice-présente de la société protectrice des animaux, au micro de Stéphanie Chenais :

Campagne contre la maltraitance animale, la Spanc

 
 

Identifier et stériliser pour protéger

En parallèle, gouvernement et province Sud poursuivent les campagnes d’identification et de stérilisation entamées en 2014. Seize millions y seront consacrés cette année. Autre axe de lutte, la sensibilisation au bien-être animal, via des affiches, des dépliants et un petit guide pédagogique. 17 000 exemplaires seront bientôt distribués dans les écoles primaires et les centres aérés. 
 

Sensibiliser les enfants

«Cela semblait important de pouvoir sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge», précise Naïa Wateou, représentante de la province Sud. «Et de faire en sorte que l’enfant soit soucieux du bien-être de l’animal.» Il est important que les plus jeunes viennent en soutien de leurs parents et qu’ils soient partie prenante de la vie de l’animal. Avec cet arsenal, le gouvernement espère changer radicalement les relations entre les Calédoniens et leurs compagnons à quatre pattes. 

Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry : 
©nouvellecaledonie