Doublé japonais sur la 37e édition de l'épreuve. Yuki Kawauchi et Haruka Yamaguchi survolent les 42kms195 en se rapprochant des meilleurs chronos de l'épreuve. Thomas Prono qui filait vers un succès dans le semi-marathon s'est blessé. Ils étaient 771 dans les quatre courses proposées.
Suprématie japonaise confirmée
Pour la dixième fois depuis 1983, et la cinquième fois d'affilée dans l'histoire de ce marathon, les coureurs du pays du soleil-levant remportent chez les hommes et les dames la distance reine. Ce sont deux visages connus dans la capitale calédonienne : celui du néo-professionnel Yuki Kawauchi, déjà vainqueur l'an passé en 2h18'18, et d'Haruka Yamaguchi, titrée à trois reprises entre 2014 et 2017.
Cette année encore, leurs chronos respectifs n'ont laissé aucune chance à leurs rivaux. Le premier a couru à 19km/h de moyenne et s'est rapproché à 30 secondes du meilleur chrono des 37 éditions. Une marque établie par le Kenyan Samoei en 1997 (2h16'56).
La seconde n'a jamais été aussi rapide pour gagner sur notre sol. Au meilleur de sa forme, elle avait signé 2h42'20 il y a deux ans. Ce dimanche, c'était 2h37'54. Seule l'Australienne Davis a fait mieux voilà 25 ans (2h35'40).
Des rebondissements
Sous un ciel couvert et une température agréable, Kawauchi est parti comme une fusée en compagnie de son compatriote Junichi Ushiyama. Après le départ donné sous l'arche installée devant l'hippodrome Henri Millard, tout le monde prenait la direction du rond-pont de l'arroyo sur l'Anse Vata, avant de se diriger vers le début de la Baie des Citrons et de revenir une première fois au niveau du "Bilboquet". Un trajet effectué en 13 minutes par les leaders japonais, reléguant à deux minutes le premier du semi-marathon, Thomas Prono. Après le deuxième aller-retour, Kawauchi, sur les mêmes bases, avait pris les devants en solo, et son avance n'allait cessé de s'accroître jusqu'au bout.Chez les dames, le duo de tête avec Yoko Kawauchi s'est transformé en trio une fois arrivée sur la promenade Pierre Vernier. Dans le groupe, une Yamaguchi bien revenue, et Ludovic Lanceleur venu se greffer. Ils restent ensemble pour rejoindre le premier grand demi-tour au rond-point de Prony.
Coup dur pour Prono
Kawauchi sur le marathon, Prono sur le semi, tout semblait écrit côté messieurs, jusqu'à ce qu'un coup du sort ne vienne gâcher le scénario pour le Cagou. Tout juste revenu d'une contracture au mollet, il pense "avoir peut-être trop compensé" lorsqu'il s'arrête à quelques kilomètres de la fin de son épreuve en raison d'une hanche bloquée. "Dommage, tout semblait aller pour le mieux, les feux étaient au vert jusqu'à la blessure", explique t'il dans la descente vers la Côte blanche sur la dernière portion. Etienne Fernandez l'emportera en 1h17'57.
Le Japonais aura la chance d'éviter la mésaventure physique. Il s'impose sur la plus longue distance en 2h17'24 avec 2 minutes 35 secondes d'avance sur Ushiyama. Chez les dames, par sa cadence, Yamaguchi a fait voler en éclat le groupe dans lequel elle se trouvait pour aller chercher la gagne, devant Yoko Kawauchi.
Ci-dessous le résumé vidéo (Images : Christian Favennec / montage : Clementine Prevot / mixage : Pierre Trojani)