Maria Hnaia : l’étudiante de Lifou admissible à Sciences Po Paris

Portrait d'une future élève de science Po Paris
Alors qu’elle a réussi le concours écrit de Sciences Po, la Calédonienne s’entraîne pour l’épreuve orale, prévue ce jeudi 16 décembre. Zoom.

Ce n’est pas les vacances pour tout le monde ! Trois jeunes Calédoniens qui ont réussi leurs examens écrits pour intégrer Sciences Po Paris, travaillent dur depuis quelques jours pour préparer leur oral prévu ce jeudi 16 décembre, au soir. Deux étaient scolarisés au lycée Dick Ukeiwë, à Dumbéa. Le troisième étudiait au lycée Williama Haudra, à Lifou. Il s’agit de Maria Hnaia, originaire de Maré. Une jeune femme déterminée.

Membre du congrès des jeunes, déléguée de classe, membre du conseil d’administration du lycée, Maria a toujours été très active. Selon elle, ce sont ses expériences qui lui ont permis d’être admissible à Sciences Po. 

En termes de méthode et d’enseignements qui sont délivrés à Science Po on a plus une culture générale qui est plus ouverte sur le monde, on a aussi différents étudiants. Et cela va me permettre d’être plus cultivée et de pouvoir arriver à mon projet professionnel

Maria Hnaia

Après Sciences Po, Maria vise l’École nationale de la magistrature, ses différents stages scolaires lui ont donné goût aux métiers de droit. Son objectif : lutter contre les inégalités. “J’aimerais améliorer les choses et les inégalités, même celles présentes dans notre culture kanak, en créant des réformes ou autre."

C’est donc ce jeudi soir que les trois candidats passent leur oral en visio-conférence. Un examen qu’ils ont préparé pendant trois jours au lycée Lapérouse, à Nouméa. Maria s’entraîne tous les jours, plusieurs heures par semaine. Elle est coachée par trois enseignants.

Maria Hnaia est la sixième élève du lycée des îles à pouvoir intégrer Sciences Po Paris. 

Reportage de Clarisse Watue et Philippe Kuntzmann : 

©nouvellecaledonie

Léane et Lucas rêvent eux aussi, de Sciences Po

Les trois candidats calédoniens sont issus de deux des cinq établissements partenaires, en Nouvelle-Calédonie, des conventions d’éducation prioritaire (CEP). Le dispositif permet de se préparer en France métropolitaine et en Outre-Mer au concours de Sciences Po. Ce jeudi matin, le vice-recteur de Nouvelle-Calédonie, Erick Roser, est venu les encourager. "C’est un dispositif qui permet de donner des chances égales aux lycéens d’accéder aux parcours d’excellence. Des élèves de la classe préparatoire du Lycée Jules Garnier ont aussi pu aller à Polytechnique" explique-t-il.

Léane Fernandez, 17 ans, rêve de Sciences Po depuis qu’elle est en 4ème. Elle vise celui de Paris, qui propose l’enseignement le plus généraliste, pour pouvoir ensuite se spécialiser. "J’aimerais faire un master en affaires publiques afin d’intégrer l’Ecole Nationale de l’Administration. J’aimerais agir dans le monde, avoir ma petite action qui apportera un plus. Je ne vais pas dire que je voudrais changer le monde, mais je pense qu’il y a des choses à faire, et notamment en Nouvelle-Calédonie."

Lucas Mataele, 18 ans, a lui aussi une idée très claire de ses ambitions. "J’aimerais faire dans un premier temps un master en journalisme. C’est un métier stimulant intellectuellement, passionnant. Si je ne suis plus intéressé par le journalisme, j’aimerais faire un master en affaires publiques et revenir en Nouvelle-Calédonie où une nouvelle page se tourne. On a besoin d’une jeunesse qualifiée, qui connaisse les réalités du territoire, qui prenne en main les choses et qui soit dans la prise de décision."