Le cours du nickel est resté élevé cette semaine sur le London Metal Exchange (LME) profitant de la dynamique positive des métaux de base, qui bénéficient de l'annonce de l'assouplissement de la politique sanitaire chinoise.
La Chine est le plus important importateur de métaux au monde, et le premier client du nickel de la Nouvelle-Calédonie.
Le nickel (classe 1) a atteint jeudi son plus haut prix depuis avril dernier, à 33.575 dollars la tonne.
Le dernier rapport du producteur Nornickel souligne, en revanche, l'orientation baissière des prix du ferronickel. L’alliage de l’acier inoxydable subit une forte décote en raison d’une production indonésienne importante et à bas coûts.
Malgré tout, les métaux industriels en général ont profité de l'assouplissement des mesures sanitaires en Chine annoncé mercredi. Le pays avait longtemps maintenu sa stricte politique du zéro-Covid, asphyxiant son économie.
De quoi "alimenter les espoirs de relance de l'économie en Chine, le plus grand marché mondial des métaux de base", affirme à l'AFP Thu Lan Nguyen, analyste chez Commerzbank.
Commerzbank affirme cependant qu'il y a encore lieu d'être prudent, "car on ne sait pas comment la stratégie anti-Covid évoluera en cas de nouvelle flambée des infections".
Le nickel profite aussi d'une demande toujours plus forte pour la production de batteries de véhicules électriques. Hausse qui devrait rester "robuste" l'année prochaine.
De nombreux métaux comme le nickel de qualité batterie, le lithium ou encore le cobalt sont essentiels pour la fabrication des batteries des voitures électriques, en permettant de limiter leur taille.
Sur le LME, la tonne de nickel pour livraison dans trois mois s'échangeait à 30.255 dollars vendredi vers 16H00 GMT (17H00 à Paris), avant de retomber à 28.822 dollars à la clôture, contre 28.862 dollars le vendredi précédent.