Un mois après le début du mandat de la présidente péruvienne Dina Boluarte, les manifestations appelant à sa démission se poursuivent. Un total de 45 personnes a perdu la vie depuis le début de la crise le 7 décembre.
Mercredi sur la Bourse des métaux de Londres (LME), le cuivre a culminé à 9.550,50 dollars la tonne, un sommet depuis juin.
"Les troubles au Pérou créent des risques importants pour l'approvisionnement en cuivre, le pays représentant 10% de l'offre mondiale", explique Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb. La hausse du "roi des métaux" a entrainé l’aluminium et le nickel dans son sillage.
Monsieur Schieldrop mentionne également à l'AFP une production "décevante" venant du Chili, alors que le pays représente 27% de la production mondiale.
En parallèle, "la demande globale de métaux industriels devrait augmenter à mesure que la Chine se redresse et que la transition énergétique se poursuit", note Ole Hansen, analyste chez Saxobank.
"Les espoirs d'une augmentation de la demande en Chine ont provoqué une hausse des prix des métaux de base", estime Barbara Lambrecht, analyste chez Commerzbank, le pays étant le premier consommateur de métaux industriels au monde.
Les métaux industriels, en particulier le cuivre, le nickel et l'aluminium, ont donc progressé sur la semaine, profitant d'une offre incertaine du Pérou et du Chili et de la réouverture de la Chine et des espoirs de reprise de la demande du premier pays consommateur de métaux de base au monde.
Les investisseurs espèrent un redémarrage de la demande chinoise, principal pays consommateur de métaux industriels, maintenant que le pays a abandonné les derniers vestiges de sa très stricte politique du zéro-Covid, qui étouffait son économie.
LME-Nickel le 21/01/2023 clôture hebdomadaire 28 585 dollars/tonne (+6,68%)
.