Médipôle : un espace aménagé à l'hôpital pour réduire l'anxiété des petits patients

Les enfants en attente d'IRM bénéficieront désormais d'un décor apaisant avant d'être anesthésiés. ©nouvellecaledonie
La zone où les enfants sont anesthésiés avant chaque IRM a été redécorée. L'environnement se veut désormais plus ludique et accueillant que par le passé, afin de réduire le stress des petits patients et de leurs parents.

C’est avec un panorama composé de tortues, de raies et de poissons que s'endormiront désormais les petits Calédoniens avant chaque IRM. Dans le service radiologie du Medipole, cet espace autrefois austère a complètement changé de visage pour s’adapter à ses patients les plus jeunes. 

"Dans un premier temps, on l'a agrandi, il est désormais beaucoup plus grand et fonctionnel. On a amené ensuite un décor, une invitation à l'anesthésie sur le milieu marin, avec les différents animaux qui y appartiennent", explique Alexandra Tusoli, infirmière anesthésiste au CHT.

Réduire l'anxiété de séparation

A l’origine de ce projet lancé il y a deux ans, le personnel du Medipole et deux associations, "Les Mamans Roses" et "Les p'tits doudous du caillou". L'idée est partie d’un constat clair : les enfants étaient trop anxieux au moment de l'anesthésie, un geste primordial pour les maintenir immobiles pendant l'IRM.

"C'est le moment où les enfants sont séparés de leurs parents. C'est l'un des points d'orgue de l'anxiété pré-opératoire", indique Yoann Rossignol, médecin anesthésiste-réanimateur au Médipole. "Jusqu'à présent, nous utilisions des moyens pharmacologiques pour y remédier. On essaye de trouver des alternatives et la réalisation de ce décor permet d'arriver dans une ambiance bien plus ludique et familière", poursuit-il.

De premiers résultats

L’espace n’a été officiellement inauguré que ce jeudi mais le réaménagement s’est conclu il y a deux mois. Depuis la rénovation de la salle, le personnel constate déjà des améliorations du côté des enfants.

"C'est clairement un atout, on observe des résultats très positifs. Les enfants sont moins stressés, ils ressentent plus de bien-être et il y a une meilleure adhésion de leur part [...] Moins ils ont peur, moins ils vont passer de temps dans l'IRM et plus on pourra le proposer à d'autres enfants", souligne Olivier Legeas, chef du service Imagerie au CHT.

Un enjeu de taille, alors que 200 à 250 enfants transitent chaque année par cette salle de préparation à l'IRM.