Melanesian Cup : Papous 2 Cagous 0

Steeven Sillant face à Marty Leahy.
Les deux sélections s'affrontaient chez les dames, comme chez les hommes hier. La constance des équipes papoues a fait la différence. Bilan : treize et sept points d'écarts dans les deux matchs. Les hôtes de la compétition sont invaincus depuis le début du tournoi. 

PNG en patron


A domicile devant son public, pour la première édition de la Melanesian Cup, le basket papou ne déçoit pas. Les féminines ont sorti le grand jeu face aux championnes du Pacifique fidjiennes en ouverture (63-54), avant de surclasser les Calédoniennes 61-48 lors de la deuxième journée de compétition. Elles sont en tête du classement, et devraient disposer tranquillement des Salomonaises lors de leur dernier match. 

Les garçons ne sont pas en reste : deux rencontres et deux succès également, 79-37 face aux Salomons, et 87-80 hier devant la Nouvelle-Calédonie. Là encore, un grand pas a été fait vers la finale, et une qualification automatique pour les Jeux du Pacifique 2019. 
Les Papous ont de sérieux arguments. Marty Leahy joue en NCAA aux Etats-Unis, à Western Kentucky. Fils d'une mère papoue, il a grandi en Australie, et il est passé par les camps de sélection des U17 et U19 ... australiens ! Aron Farmer, lui, joue pour les Cairns Marlins dans le championnat wallabie, tout comme Liam Wright, aux Northeastern Bushrangers.

Inconstance des Cagoues ...


+ Nos sélections, de leur côté, ont peiné à conserver le même niveau de jeu sur quarante minutes. Déjà punies lors du premier quart-temps face aux Salomonaises (5-14), les filles de Noha Tetuanui sont retombées dans leurs travers contre les Papoues. Elles accusaient sept points de moins à la fin des dix premières minutes de jeu (9-16). L'écart est monté à -21 à la demi-heure, avant un sursaut positif dans le dernier quart-temps (14-6). Trop tardif, une nouvelle fois. "C'est un autre coup à encaisser, une deuxième défaite. On se réveille toujours en deuxième partie de match. C'est difficile de courir après le score" explique la coach-adjoint, Natsumi Wainebengo. 

"Le point positif, c'est la combativité. On se bat jusqu'à la fin. En face, il y avait de l'agressivité. On savait que ce serait difficile. Mais au-delà du résultat, on reste concentrée. Nous sommes encore dans les matchs de classement. Rien n'est encore joué. Les filles ne baissent pas les bras. Et ça, c'est très très fort dans une équipe". Parmi les motifs de satisfaction ? Le rendement de la jeune Clémentine Puléoto, 16 ans, 1m80. Après ses 6pts et 7rbs en 14 minutes lors du premier match, elle a encore montré de belles choses avec un temps de jeu réduit : 7pts et 3rbs.

... idem chez les garçons


+ La sélection masculine a elle aussi connu des hauts et des bas face aux Papous. La différence ? C'est qu'elle a mené dans cette partie. Steeven Sillant a flambé rapidement inscrivant 7pts à lui tout seul en début de match. Malgré une belle avance initiale (18-8), celle-ci à peu à peu fondu. La faute à l'adresse de Wright, lui aussi à l'aise dans les tirs extérieurs, et à un jeu plus diversifié que celui des Fidjiens la veille. A la pause, les deux équipes faisaient toujours jeu égal (37-38).

+ L'accumulation de fautes a cependant pesé et obligé le coach cagou, Benjamin Guy, à se priver des services de Steeven Sillant, Jean-Sébastien Chevrin et Karyl Paillandi pour une bonne partie du troisième quart-temps. Les Papous en ont profité pour constamment attaquer le cercle et provoquer des lancers-francs. Un dernier exercice dans lequel ils ont excellé, à l'image de l'arrière Farmer (12/14, 26pts au total). Désorganisés, les Cagous ne pourront réagir que dans la dernière période avec un festival offensif dans les trois dernières minutes du match. Ils termineront la partie sur une défaite honorable de sept points, après en avoir compté 17 de retard.