L'actualité politique parisienne est scrutée de près par les élus calédoniens. En effet, on saura cette nuit, vers 1 heure du matin, si le Premier ministre entend avoir recours au 49.3 pour faire adopter le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
Si tel est le cas, le Nouveau Front populaire a déjà annoncé qu'il déposerait une motion de censure. L'exécutif pourrait être renversé, si cette motion est votée par la majorité des députés, soit 289 sur 577.
Le Nouveau Front Populaire rassemble 193 députés. Le Rassemblement national, qui compte 126 députés, menace également de voter la censure.
Trois amendements cruciaux
Si cette motion de censure passe, il n'y aura pas de loi sur le budget pour 2025. Ce qui aura de graves conséquences pour la Nouvelle-Calédonie. Car des amendements cruciaux pour la reconstruction du territoire sont censés être débattus en séance publique du Sénat, justement lors de l'examen de la mission outremer de ce projet de loi de finance, le 5 décembre prochain.
Une délégation transpartisane à Paris
En effet, pour rappel, une délégation transpartisane est actuellement en déplacement à Paris. Elle est notamment composée d'élus du Congrès, à savoir Virginie Ruffenach, présidente du groupe Rassemblement, Pierre-Chanel Tutugoro président du groupe UC-FLNKS et Nationalistes, Philippe Gomès pour le groupe Calédonie Ensemble et Milakulo Tukumuli, pour l'Éveil océanien.
Elle rencontre l'ensemble des groupes parlementaires du Sénat et de l'Assemblée nationale, pour défendre les trois amendements présentés par le comité interinstitutionnel, le 4 novembre dernier.
On y trouve deux inscriptions budgétaires sollicitées pour 2025 :
- l'une de 84 milliards de francs CFP pour le fonctionnement de la Nouvelle-Calédonie
- l'autre de 18 milliards de francs CFP en investissement.
Des enveloppes qui doivent permettre à la Nouvelle-Calédonie de boucler ses budgets, pour les mois à venir.