Une fuite a provoqué l’évacuation de l’usine du Nord et l’arrêt de la production de nickel a titré le principal site d'informations du marché des métaux de Londres. Un article rédigé depuis ses bureaux de la City et de Shanghai.
L’information a rapidement circulé. Dés le milieu de la matinée de lundi à Londres, le principal site d’informations de l’industrie métallurgique et minière mondiale, désormais lié à l'agence Fastmarkets, a annoncé l’arrêt de la production chez KNS en Nouvelle-Calédonie.
Que dit l'article ?
La publication a été faite lundi matin, à 11H40 GMT, un peu avant l'ouverture de la Bourse des métaux de Londres (LME.) "Koniambo Nickel SAS, détenue à 49 % par la société de produits de base Glencore, a évacué et a temporairement cessé la production de son usine du Nord, en Nouvelle-Calédonie, après une fuite survenue à 6 h 22 heure locale, le lundi 24 juin". Et de poursuivre, "la fuite, dont la cause est actuellement inconnue, a duré environ une heure sur les deux lignes de production de l’usine et a constitué un mélange de matériaux en fusion provenant de l’usine, notamment du nickel et du laitier " [ scories formés en cours de fusion ou d’élaboration du métal. ] A Londres, on relativise...
"On estime, poursuit le Metal Bulletin, qu'environ 10 tonnes de matière en fusion ont été perdues (...) L’arrêt pourrait avoir une incidence négative sur les volumes de production de nickel, puisqu’une seule des lignes de production de l’usine est à nouveau opérationnelle. La première ligne de production, qui faisait déjà l'objet d'une maintenance, reste fermée." Koniambo Nickel a produit 5.000 tonnes de nickel raffiné au premier trimestre de 2019, en baisse de 24 % par rapport à la période correspondante de 2018, selon le dernier rapport publié par Glencore. "Mais l’usine a produit 28.300 tonnes de nickel raffiné en 2018, en hausse de 16 % par rapport aux 17.500 tonnes de 2017" relativise Amy Hinton, journaliste londonienne du MB.
La production de nickel de Glencore en 2018 a été de 123.800 tonnes, soit une hausse de 13% par rapport à 2017, reflétant principalement l’utilisation par l'usine du Koniambo de ses deux lignes de production au cours de l’année, "cette progression pourrait maintenant être compromise par cette dernière fuite" avance le Metal Bulletin qui se montre plus circonspect que la direction de l'usine qui a qualifié l'incident "d'anecdotique".
Le ferro-nickel de l’usine du Koniambo contient normalement 55 à 57% de nickel, selon des acheteurs chinois de nickel pour l'acier inoxydable. "La Chine a importé 44.017 tonnes de ferronickel de Nouvelle-Calédonie au cours des quatre premiers mois de cette année, soit 8 % du total de ses importations de ferronickel, selon les statistiques douanières chinoises" précisent Violet Li et Ellie Wang, journalistes du MB à Shanghai.
En dehors de cet incident chez KNS, une source proche du marché londonien évoque une "situation sensible" pour les exportations calédoniennes de ferronickel qui ont diminué de 27 % sur les trois premiers mois de 2019 par rapport à la même période de 2018. Et l'incident chez KNS ne va sans doute pas améliorer la situation...
Cours du nickel à la Bourse des métaux de Londres (LME) lundi 24 juin à 18H30 GMT : 12.202 dollars par tonne + 0,74 % tendance "achat".
Glencore’s Koniambo nickel plant evacuated amid leak, ceases production
Koniambo Nickel SAS, 49%-owned by commodity firm Glencore, has evacuated and temporarily ceased production at its North Plant in New Caledonia after a leak that occurred at 6.22am local time on Monday June 24.
Metal Bulletin (Fastmarkets) Amy Hinton London with Ellie Wang and Violet Li in Shanghai
Que dit l'article ?
La publication a été faite lundi matin, à 11H40 GMT, un peu avant l'ouverture de la Bourse des métaux de Londres (LME.) "Koniambo Nickel SAS, détenue à 49 % par la société de produits de base Glencore, a évacué et a temporairement cessé la production de son usine du Nord, en Nouvelle-Calédonie, après une fuite survenue à 6 h 22 heure locale, le lundi 24 juin". Et de poursuivre, "la fuite, dont la cause est actuellement inconnue, a duré environ une heure sur les deux lignes de production de l’usine et a constitué un mélange de matériaux en fusion provenant de l’usine, notamment du nickel et du laitier " [ scories formés en cours de fusion ou d’élaboration du métal. ] A Londres, on relativise...
"On estime, poursuit le Metal Bulletin, qu'environ 10 tonnes de matière en fusion ont été perdues (...) L’arrêt pourrait avoir une incidence négative sur les volumes de production de nickel, puisqu’une seule des lignes de production de l’usine est à nouveau opérationnelle. La première ligne de production, qui faisait déjà l'objet d'une maintenance, reste fermée." Koniambo Nickel a produit 5.000 tonnes de nickel raffiné au premier trimestre de 2019, en baisse de 24 % par rapport à la période correspondante de 2018, selon le dernier rapport publié par Glencore. "Mais l’usine a produit 28.300 tonnes de nickel raffiné en 2018, en hausse de 16 % par rapport aux 17.500 tonnes de 2017" relativise Amy Hinton, journaliste londonienne du MB.
"Pour le marché des métaux de Londres, Koniambo nickel ne représente, pour le moment, que 1 % de la production mondiale. C’est trop faible pour avoir un impact sur les cours du métal au LME. Surtout quand on attend une forte augmentation de la production indonésienne de ferronickel (NPI)"
David Wilson, expert du marché du nickel chez Freepoint Commodities
La production de nickel de Glencore en 2018 a été de 123.800 tonnes, soit une hausse de 13% par rapport à 2017, reflétant principalement l’utilisation par l'usine du Koniambo de ses deux lignes de production au cours de l’année, "cette progression pourrait maintenant être compromise par cette dernière fuite" avance le Metal Bulletin qui se montre plus circonspect que la direction de l'usine qui a qualifié l'incident "d'anecdotique".
Le ferro-nickel de l’usine du Koniambo contient normalement 55 à 57% de nickel, selon des acheteurs chinois de nickel pour l'acier inoxydable. "La Chine a importé 44.017 tonnes de ferronickel de Nouvelle-Calédonie au cours des quatre premiers mois de cette année, soit 8 % du total de ses importations de ferronickel, selon les statistiques douanières chinoises" précisent Violet Li et Ellie Wang, journalistes du MB à Shanghai.
En dehors de cet incident chez KNS, une source proche du marché londonien évoque une "situation sensible" pour les exportations calédoniennes de ferronickel qui ont diminué de 27 % sur les trois premiers mois de 2019 par rapport à la même période de 2018. Et l'incident chez KNS ne va sans doute pas améliorer la situation...
Cours du nickel à la Bourse des métaux de Londres (LME) lundi 24 juin à 18H30 GMT : 12.202 dollars par tonne + 0,74 % tendance "achat".