Une température moyenne de 21,2°C, supérieure de 0,8°C par rapport à la période 1991-2020. C'est l'une des conclusions du bulletin climatique de Météo France pour juillet 2024. Dans son rapport mensuel, l'organisme souligne qu'il s'agit du huitième mois de juillet le plus chaud depuis 1955 en Nouvelle-Calédonie.
Et si le mercure a plus grimpé que d'habitude sur le Caillou, il s'agit davantage d'une hausse des minimales (+1,4°C) que des maximales (+0,3°C). Côté extremums, la température la plus élevée du mois (31°) a été mesurée à Bourail, la plus basse (8,5°) à La Foa.
Précipitations en hausse
Si les températures se sont montrées plus élevées, les précipitations ont également été plus marquées. Avec un cumul mensuel moyen de 125 mm sur l'ensemble du territoire, elles représentent "un excédent de +56% par rapport à la moyenne 1991-2020". Le mois passé a en outre été le 18e Juillet le plus pluvieux depuis 1955 en Nouvelle-Calédonie.
Une tendance plus accentuée dans certaines régions que dans d'autres. Les cumuls de précipitations n'ont ainsi representé que 18,8 mm à Poum, contre 419,2 à La Roche (Maré).
La Niña attendue en septembre
La pluie et la chaleur devraient être de mise également lors des prochains mois puisque les prévisionnistes tablent sur un retour de la Niña. Le phénomène est attendu pour le mois de septembre ou celui d'octobre.
"On voit des poches d'eau anormalement froides présentes par endroit, et on voit aussi des réservoirs d'eau froide sous la surface océan. On s'attend à ce que ces eaux froides remontent et qu'on bascule dans la Niña", nous expliquait ainsi fin juillet le météorologue Alexandre Peltier, précisant que la Nouvelle-Calédonie se trouvait actuellement "est en condition neutre, ni Niño, ni Niña".
Un phénomène planétaire
Cette hausse des temératures en juillet n'est pas propre à la Nouvelle-Calédonie. L’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique a souligné dans son dernier rapport que le mois de juillet 2024 avait été le plus chaud jamais enregistré. Un constat qui n’est pas partagé par son équivalent européen, même si les deux instances s’accordent sur le niveau de gravité de la situation.