Le Programme régional océanien de l'environnement recommande la reconnaissance internationale de la biodiversité du Pacifique. Les milieux naturels insulaires sont exceptionnels. Mais faune et flore terrestre sont de plus en plus menacées par les activités humaines et les espèces invasives.
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Les écosystèmes insulaires figurent parmi les plus fragiles de la planète. C’est spécialement vrai pour les forêts calédoniennes où cohabitent plus de trois mille espèces endémiques.
« Les trois recommandations sont : maintenir l’effort de recherche, créer de la solidarité entre les états de l’Océanie, faire en sorte que les savoirs traditionnels soient mieux pris en compte à côté de la connaissance scientifique, et attirer l’attention sur les voix de l’Océanie en matière de biodiversité et obtenir auprès de l’IPBES, la plateforme internationale qui traite la biodiversité, un regard spécifique sur l’Océanie ».
La lutte contre les espèces invasives introduites pourrait à l’avenir s’imposer comme une priorité absolue pour protéger des milieux naturels exceptionnels qui n’existent nulle part ailleurs.
Le reportage d’Olivier Jonemann et Michel Bouilliez
Faire entendre la voix de l’Océanie
« Les états insulaires sont particulièrement exposés à l’érosion de la biodiversité. 75 % des espèces qui ont disparu sont des espèces qui étaient dans des états insulaires » explique Claude Payri, spécialiste des récifs coralliens à l’IRD. « Donc il y a urgence à se préoccuper de la biodiversité et vraiment faire entendre la voix de l’Océanie en matière de biodiversité, de sa conservation et de sa préservation ».Des recommandations
La 29ème conférence du programme régional océanien de l’environnement (PROE) a adopté la semaine dernière à Apia à Samoa trois recommandations fortes pour la reconnaissance des patrimoines endémiques du Pacifique. Elles seront appliquées par les vingt-six états insulaires membres du PROE.« Les trois recommandations sont : maintenir l’effort de recherche, créer de la solidarité entre les états de l’Océanie, faire en sorte que les savoirs traditionnels soient mieux pris en compte à côté de la connaissance scientifique, et attirer l’attention sur les voix de l’Océanie en matière de biodiversité et obtenir auprès de l’IPBES, la plateforme internationale qui traite la biodiversité, un regard spécifique sur l’Océanie ».
La lutte contre les espèces invasives introduites pourrait à l’avenir s’imposer comme une priorité absolue pour protéger des milieux naturels exceptionnels qui n’existent nulle part ailleurs.
Le reportage d’Olivier Jonemann et Michel Bouilliez