Les autorités de New South Wales, l'état le plus peuplé d'Australie, ont récupéré des milliers d'armes. Le gouvernement fédéral australien a en effet décrété trois mois d’amnistie, alors que le pays craint les attaques terroristes et fait face à un afflux d'armes illicites.
AFP avec F.T. •
Depuis le 1er juillet, le gouvernement fédéral australien a instauré une amnistie nationale pour les détenteurs d'armes illégales. La première du genre depuis celle qui avait été mise en place en 1996, après le massacre de 35 personnes en Tasmanie. Dans l’état du New South Wales (la Nouvelle-Galles du Sud), environ 1 700 carabines, 460 fusils de chasse et près de 200 armes de poing ont été remis à la police et aux marchands d'armes.
Plus de 6000
Des milliers d'autres armes ont été signalées afin d’être enregistrées, pour un total de plus de 6 000. «Nous avons également recueilli plus de 110 armes prohibées dont des épées de samouraï, des couteaux et d'autres armes à lame», a déclaré le commissaire Wayne Hoffman. Les autres états et territoires australiens n'ont pas publié de chiffres pour l'instant. Dans le New South Wales, le nombre d’armes illégales en circulation était estimé à 260 000.
Jusqu'au 30 septembre
Cette amnistie restera en vigueur jusqu'au 30 septembre. Les autorités veulent limiter les risques, alors que les menaces d'attaques terroristes sont constantes, et que les affrontements entre bandes criminelles rivales se sont multipliés. En dehors de cette période d'amnistie, les détenteurs d'armes à feu illégales risquent jusqu'à 280 000 dollars australiens d'amende (22,5 millions CFP) ou quatorze années de réclusion.
Première nationale depuis le massacre de Port Arthur
Les états australiens décrètent de temps à autre des amnisties. Mais il s'agit de la première à l'échelle nationale depuis que Martin Bryant a abattu 35 personnes à l'arme semi-automatique à Port Arthur, ancien centre pénitentiaire et site touristique de la Tasmanie, dans le sud du pays. C’était en avril 1996. Ce massacre avait ébranlé l'Australie et le Premier ministre de l'époque, John Howard, avait durci la loi sur les armes, avec l'interdiction de certaines d'entre elles, l'introduction de permis et le relèvement de l'âge minimum requis. L'opinion est favorable à ce type de mesures. Plus de 600 000 armes avaient été détruites après l'attaque de Port Arthur.