Rencontre avec un jeune en réinsertion au sein de l'unité éducative de prévention de la PJEJ, la protection judiciaire de l'enfance et de la jeunesse.
Sheïma Riahi et Laura Schintu •
La justice lui laisse une ultime chance de sortir de l’engrenage de la délinquance. Déjà condamné à une petite peine de prison, Yves-Michel, 18 ans, a accepté d’être suivi dans ce centre d’action éducatif de jour, pour se reconstruire et surtout se réinsérer dans la société.
Déjà suivi en milieu ouvert, il vient dans ce centre quatre fois par semaine. « C’est une seconde chance pour moi, pour essayer de m’en sortir, d’arrêter un peu les conneries. Tous les jours j’apprends et j’aime bien » confie Yves-Michel.
Créer du lien social
Après trois semaines d’apprentissage, les gestes sont moins hésitants et le jeune homme a la possibilité de découvrir plusieurs métiers, sous l’oeil de son éducateur technique.
Il faut que je trouve un travail, que je m’occupe de mon fils, pour ne pas qu’il fasse les mêmes erreurs que moi. Je sens que je suis en sécurité avec tout le monde, ils sont là pour moi, je sens que j’ai une chance. Yves-Michel
Une deuxième chance pour les jeunes
Comme lui, une soixante de jeunes de 14 à 18 ans est encadrée au sein de la PJEJ, la protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse.
« C’est vécu comme une deuxième chance, de pouvoir bénéficier des ateliers, pour une nouvelle aventure. C’est un redémarrage pour certains et pour d’autres, un questionnement sur leur cheminement personnel et professionnel » explique Frédéric Thomas-Dumont, chef du service éducatif à la PJEJ.
Sorte de rédemption, c’est une deuxième chance saisie par la majorité des jeunes, admis dans cette structure judiciaire.