Mission scientifique de haut niveau pour le navire de recherche allemand "Sonne"

Le navire est arrivé après un mois de traversée.
Il est en escale depuis ce jeudi en Nouvelle-Calédonie. Le navire scientifique allemand "Sonne" doit effectuer des recherches sur les conséquences du changement climatique, mais aussi sur la fragilité des écosystèmes et des ressources sous-marines.

Après un mois de mer, le mastodonte high tech accoste enfin. Le navire, Sonne, fabriqué à Hambourg en 2014, est le plus abouti de la flotte scientifique allemande.

Il navigue avec la certification écologique "Blue Angel". Un label dont le capitaine est très fier. "On utilise un carburant avec moins de sulfure. On a aussi un traitement de recyclage des déchets, le but est de trier les déchets organiques des autres", détaille Oliver Meyer, commandant du RS Sonne.

Une quarantaine de chercheurs sont à bord du navire.

Une quarantaine de chercheurs à bord

A son bord, une quarantaine de chercheurs : pour cette mission, principalement des géologues sous-marins et des chimistes. A bord, la cheffe de mission et géologue sous-marine nous explique ce qu’elle a fait du côté de la mer de Tasman. "Par le système d’écosondeur, on peut avoir une précision chirurgicale pour prélever des sédiments. Ce sont des ondes acoustiques puissantes qui cartographient le plancher océanique. Cela nous permet d’obtenir des informations précises pour prélever au bon endroit", explique Katharina Pannke, cheffe de mission scientifique pour l'Allemagne.

Des équipements de pointe équipent le navire.

L'histoire des canyons sous-marins

Ces prélèvements sédimentaires pourront retracer l’histoire de certains canyons sous-marins : entre 900 et 4000 mètres de profondeur. Sur cette mission, chimistes et géologues sous-marins ont multiplié des prélèvements, qui seront étudiés plus tard. "On va attendre que les conteneurs rentrent en Allemagne, vers l’été, après on va pouvoir commencer à les trier avant de faire les analyses au laboratoire pour décortiquer tout ce qu’on a pu voir", ajoute Vincent Rigalleau, doctorant-chercheur en géologie sous-marine. 

Envoyer les échantillons vers les universités

Priscilla Sabra et sa collègue sont l’interface entre les besoins du navire et les entreprises calédoniennes. Ce jour-là, la priorité des priorités est de s’occuper de tous les échantillons scientifiques. "Notre principal responsabilité est de récolter les échantillons d’eau collectés durant la campagne scientifique, le mois dernier notamment et de faire en sorte qu’ils soient acheminés vers différentes universités pour être étudiés." Tout sera étudié en Allemagne.

Dès demain, une autre équipe d’une quarantaine de  scientifiques, embarquera pour préparer la prochaine mission dans des domaines très différents.

Le reportage complet de Karine Arroyo et Carawiane Carawiane :

©nouvellecaledonie

Après la rencontre avec les scientifiques, focus sur les coulisses du navire, en préparation pour sa prochaine mission en Alaska. Une escale avec des retombées économiques notables pour certaines entreprises calédoniennes. 

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