Une prison de 402 places qui contient 565 détenus et attend toujours des renforts: c'est la situation décrite par le STKE Pénitentiaire à travers l'action menée sur une journée à l'entrée du Camp-Est.
«C’est un premier mouvement et ce n’est pas le dernier», annonce le secrétaire général du STKE Pénitentiaire, Ludovic Wanaxaeng. Toute la journée d’aujourd’hui, le syndicat a mené une action à Nouville, à l’entrée du Camp-Est. Ni un débrayage ni une grève, puisque les agents concernés se sont relayés sur le «piquet» en dehors du temps de travail. Mais une mobilisation de 24 heures pour interpeller une fois de plus sur la surpopulation de la prison et le manque de moyens humains pour encadrer les détenus.
Ludovic Wanaxaeng, secrétaire général de l'USTKE-Camp Est, au micro de Bernard Lassauce et Kaio Tui.
«Promesses tenues»
«Nous sommes là pour des promesses tenues lors de la visite de la ministre de la Justice», explique le représentant syndical, en faisant référence à la venue de la Garde des sceaux l'an dernier. «Nicole Belloubet et le directeur de l’administration pénitentiaire nous ont dit qu’à la fin du mois de juin, on allait avoir notre organigramme, ce qui définit notre effectif. Au jour d’aujourd’hui, il est toujours absent.» Or, les gardiens mobilisés attendent une quarantaine de surveillants supplémentaires.«118 au sol»
A l’approche du référendum, dont le personnel craint qu’il attise encore plus les tensions au sein de la prison, le STKE Pénitentiaire met en avant quelques chiffres qui se sont affichés sur les banderoles: le Camp-Est est actuellement calibré pour «402 places» alors qu’il compte «565 hébergés», dont «118 au sol» sur des matelas. Et d’annoncer qu'en l'absence d'avancées, une action comme celle-ci sera reconduite, voire durcie.Ludovic Wanaxaeng, secrétaire général de l'USTKE-Camp Est, au micro de Bernard Lassauce et Kaio Tui.