Lancé à Thio le 19 août, le Mois du patrimoine, qui déroule cette année le thème des migrations, sera marqué à de nombreux endroits ce week-end. A Saint-Louis, les jeunes de la tribu se sont investis pour faire découvrir les innombrables facettes de la mission mariste.
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[MISE A JOUR DE SAMEDI]
Quatre ans que le Mois du patrimoine n'a pas été relayé à la Mission de Saint-Louis, au Mont-Dore. La journée organisée aujourd'hui, samedi, représente la première occasion depuis longtemps d'arpenter avec des guides un lieu chargé d'une histoire souvent oubliée, voire méconnue.
Quatre ans que le Mois du patrimoine n'a pas été relayé à la Mission de Saint-Louis, au Mont-Dore. La journée organisée aujourd'hui, samedi, représente la première occasion depuis longtemps d'arpenter avec des guides un lieu chargé d'une histoire souvent oubliée, voire méconnue.
Un centre industriel et agricole
Un histoire religieuse, bien sûr, mais aussi intellectuelle et économique. En 1859, c'est une «réduction» que les pères maristes ont cherché à fonder à l'embouchure de la Thy. Une communauté catholique qui produirait les moyens de subvenir aux besoins de ses habitants. La Mission de Saint-Louis, parfois appelée «le Petit Vatican», est devenue un pôle d'évangélisation et un lieu de formation des élites à l'échelle de la Calédonie, autant qu'un centre industriel et agricole de première importance. On y a cultivé la canne à sucre, ou le riz.
Les jeunes de la tribu très investis
La tribu s’est développée en même temps en contrebas de l’église, par vagues de peuplement successives : les convertis du Nord-Est, les expatriés des environs de La Foa après la révolte d'Ataï, les Yahoué ou les Mont-Dore, les gens de Païta, Dumbéa ou Thio. Ainsi est née une tribu pas comme les autres, la plus grande de Calédonie avec ses quelque 1400 habitants. Ce vendredi à 18 heures, une conférence de Monique Villisseck a été dédiée à ces migrations, thème retenu pour le Mois du patrimoine. La Mondorienne passionnée d'histoire a aussi travaillé avec les jeunes de la tribu à une exposition dont le vernissage était prévu à 17 heures. Des jeunes très investis pour le succès de cette journée. Nadine Goapana et Patrick Nicar ont consacré un reportage à leurs préparatifs.
Visiter la Trappe ou la «maison blanche»
Le gros des festivités a lieu sur le site ce samedi, de 9 heures à 17 heures. Inscriptions dès 8h30 pour les activités. Par exemple des randonnées peu fréquentes en VTT dans la forêt de la Thy et sur la mine Karola, ou au monastère perché de la Trappe d'où Nadine Goapana a réalisé cette vidéo (à partir de dix ans, amener son matériel).
Petit train et navettes
Il y aura des visites guidées de l'église et de la Mission avec ses nombreuses ruines industrielles (scierie, roue hydraulique, rhumerie...). De la grotte de Lourdes. Du cimetière où se trouve le tombeau de l'archevêque Monseigneur Fraysse. Du petit musée de la mission. Mais aussi un tour en petit train vers la stèle érigée sur le littoral pour marquer l'arrivée des missionnaires en 1856. Ou, rare, vers le bâtiment centenaire de la chefferie Wamytan, situé dans la tribu et surnommé la «maison blanche». A noter un service de navettes gratuites depuis l'office de tourisme à Boulari tous les trois quarts d'heure à partir de 8h45 (tél. : 46 06 25).
Souvenirs de bagne et de Nouville
La Mission de Saint-Louis est l’un des nombreux endroits qui célèbre le patrimoine ce week-end. D'autres rendez-vous avec l'histoire qui s'annonçaient passionnants ont été concoctés au Mont-Dore et à Nouméa. L'association Témoignage d'un passé célèbre les migrations sous l'angle du bagne et du passé de Nouville, aujourd'hui samedi de 9h30 à 17 heures, dans les jardins du Creipac à Nouville.
Mettre les voiles au musée maritime
A quelques kilomètres, le musée maritime joue avec les nombreuses migrations maritimes vers la Nouvelle-Calédonie, aujourd'hui samedi et demain dimanche, de 9h30 à midi et de 13h30 à 16h30. On y apprendra notamment la technique pour fabriquer une voile de pirogue.
Journée récréative indonésienne
Cette année, la journée récréative de l'association indonésienne est intégrée au Mois du patrimoine. Elle a lieu au foyer de Robinson, rue Boewa, demain, dimanche, de 9 heures à 15 heures. Un événement réputé pour ses petits plats traditionnels, le gamelan, l’angklung, les nombreuses démonstrations de danse ou encore de pencak silat.
Au Château Hagen dès ce matin
Pour le Mois du patrimoine, le Château Hagen et son parc sont ouverts au public ce samedi dès le matin, à 10 heures, et jusqu'au pilou final proposé à 18 heures par le département de musiques traditionnelles du Conservatoire.
Dans l'intervalle, il y sera proposé du taï chi, une visite historique, un spectacle de contes, des chants, un défilé de tenues traditionnelles, des petits plats de tout le pays et des ateliers (ukulele, calligraphie chinoise, fabrication de flutes kanak, couronnes de fleurs fraîches, slam initiaition au vietnamien ou aux percussions africaines). Le site géré par la province Sud sera ouvert demain dimanche, mais seulement l'après-midi à partir de 14 heures.
Dans l'intervalle, il y sera proposé du taï chi, une visite historique, un spectacle de contes, des chants, un défilé de tenues traditionnelles, des petits plats de tout le pays et des ateliers (ukulele, calligraphie chinoise, fabrication de flutes kanak, couronnes de fleurs fraîches, slam initiaition au vietnamien ou aux percussions africaines). Le site géré par la province Sud sera ouvert demain dimanche, mais seulement l'après-midi à partir de 14 heures.
Au parc forestier aussi
Au Parc forestier, le Mois du patrimoine et le festival Les Voix du Sud se mélangent, dimanche, de 10 heures à 17 heures. Scénario de départ : l'évolution d'une espèce de fourmi qui devient bipède, et d'une intelligence hors du commun...
Un mois ouvert à Thio
L'événement a été ouvert le week-end dernier, en partenariat entre les provinces Sud et Nord, à Thio. Le reportage de Gwénola Quéméner et de Michel Bouilliez.
Entrée libre et gratuite à tous ces rendez-vous, dont voici le programme officiel.