Une ambiance lourde, et le silence des personnes présentes à cette commémoration. Seul le bruit distant des machines se faisait entendre ce lundi 1er mai à la SLN de Doniambo. Cinq gerbes ont été déposées sur la stèle rappelant les noms des 44 salariés et sous-traitants décédés depuis 1961 à l’usine ou sur les sites miniers de la société.
Un événement auquel Steeve Wahoo, élu syndical SGTINC-CGC et salarié de la SLN depuis 16 ans, attache beaucoup d'importance.
" C’est un rappel pour tous nos collègues qui sont décédés en activité à la SLN. Aujourd’hui, c’est le 1er mai, la fête des travailleurs, et on a vraiment à coeur de commémorer nos collègues disparus".
La Cogetra est présente tous les ans pour cette cérémonie. Son président Jean-Pierre Kabar semble particulièrement ému. " Il faut rappeler qu’il y a eu des décès récents. Il y a deux ans, le décès de cette dame de la centrale de Doniambo qui a été difficile" se souvient-il.
"Faire en sorte que cela n’arrive plus jamais"
Cette dernière victime était décédée en mai 2021, après une explosion au sein de la centrale électrique lors de tests de remise en service après la révision annuelle de la centrale. Une nouvelle famille endeuillée et un nom de plus sur la stèle, qui rappelle que mourir au travail est toujours possible à notre époque. "C’est quelque chose qui est juste impensable et inadmissible" souligne Emilie Jarnigon est chef du département social à la SLN. "Comme toute entreprise, et toute entreprise de taille importante, nous faisons énormément d’actions au quotidien pour prévenir les risques et faire en sorte que cela n’arrive plus jamais. Nous avons aussi ce devoir de nous souvenir malheureusement de ceux à qui c’est arrivé". Un devoir qui s'applique également aux autres entreprises. L'année dernière en Nouvelle-Calédonie, quatre personnes ont perdu la vie sur leur lieu de travail.