Il y a six mois et demi, les deux premiers cas de Covid-19 étaient détectés en Nouvelle-Calédonie, qui découvrait le confinement et un risque d’épidémie alors au plus haut. Les Journées médicales organisées au centre Tjibaou ont été l'occasion d'en tirer les enseignements.
Mathieu Ruiz-Barraud •
Vendredi 2 octobre, les Journées médicales calédoniennes organisées au centre Tjibaou donnaient lieu à une conférence-débat autour de la pandémie : un retour d'expériences sur l'organisation sanitaire durant cette crise. Sachant que la quatorzaine reste obligatoire à l'arrivée en Calédonie. Et que le pays est toujours isolé du reste du monde, à part Wallis et Futuna.
Du positif, aussi
27 cas confirmés depuis le 18 mars, c'est un bilan qui a de quoi faire des envieux. Pour autant, cette crise aura eu un impact. Négatif, sur le plan de l’économie. Mais aussi positif, au niveau de la médecine. Aux yeux du docteur Thierry de Greslan, qui préside la commission médicale du Médipôle, elle aura été un accélérateur en termes de pratiques.
On a créé plus de cent procédures médicales adaptées à chaque situation. Ça représente un travail énorme. On fait ça en plusieurs années, d'habitude. Là, on l'a fait en quelques semaines.
- Thierry de Greslan, qui préside la commission médicale du Médipôle
Si la vie a repris rapidement un cours normal, en Nouvelle-Calédonie, la direction des Affaires sanitaires et sociales, en première ligne lors du confinement, reste très active.
Depuis le mois de mai, notre boulot était de dire : "Si, pour des raisons quelles qu'elles soient, on décide d'ouvrir nos frontières, comment se préparer, pour protéger les personnes vulnérables, pour ne pas saturer notre système de soins et faire face à l'introduction du virus ?"
- Dr Sylvie Laumond, épidémiologiste et cheffe du service de santé publique à la DASS
Irrémédiable
Un travail d'autant plus important que le monde médical est d’accord sur un point : il sera difficile d’éviter un jour l’arrivée du virus.