Le moral des chefs d’entreprise est en berne

Selon un sondage réalisé par l'institut Quid Novi, le moral des chefs d'entreprise ne dépasse pas la note de 5,7 sur 10. Un sondage qui vient confirmer une tendance. Les deux tiers d'entre eux s'inquiètent de l'avenir économique de la Nouvelle-Calédonie. Conjoncture morose et activité au ralenti.
A en croire le baromètre d’opinion de l’institut Quid Novi réalisé sur 250 entreprises, les chefs d’entreprise anticipent une hausse de leurs charges et une baisse de leurs marges pour les mois à venir. Plus d’un tiers d’entre eux redoutent de se retrouver en situation de faillite.
 

En mode survie

« C’est assez rare d’avoir autant d’entreprises qui se déclarent en mode survie pour les six prochains mois » concède Stéphane Renaud, le directeur de l’institut Quid Novi NC. « Il peut y avoir une évolution en fonction du contexte, qu’il soit économique ou politique. On a des comparaisons avec la Suisse où on a que 1% des entreprises qui se déclaraient en mode survie. Maintenant, tout cela, çà va dépendre des six mois ou de l’année qui vient. Les anticipations peuvent toujours repartir à la hausse, mais çà dépend aussi de la confiance ». 
 

Attentisme

L’Institut d’émission d’Outre-mer constate la stagnation de l’emploi et de la consommation des ménages au second trimestre 2019. Le sondage Quid Novi reflète l’attentisme ambiant mais le moral des ménages est meilleur que celui des entreprises. 

« On a déjà vu par le passé, notamment dans les années 2000, des indicateurs extrêmement dégradés. On va dire qu’aujourd’hui, ils sont mitigés mais pourraient effectivement encore se dégrader ou au contraire revenir à une situation un peu plus cohérente » poursuit Stéphane Renaud. « Çà peut être une question de confiance, çà peut être des problématiques de déclarations des uns et des autres, d’évolution de la Nouvelle-Calédonie ou du contexte économique tout simplement ». 
La micro-économie calédonienne est extrêmement réactive aux événements politiques et au ralentissement économique. Une versatilité difficilement prévisible à long terme. 
Le point avec Olivier Jonemann et Nicolas Fasquel 
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