Depuis plus de dix ans, elle arpente les circuits de motocross et repousse les limites. Mélissa Everest, 27 ans, est bien souvent la seule fille au milieu des garçons sur la grille de départ. Cependant, c’est à leur contact qu’elle a progressé. "Pour le moment, on n'a pas trop le choix, je suis la seule féminine dans ma catégorie, mais je ne me laisse pas faire, c’est une motivation supplémentaire de pouvoir battre les garçons", sourit-elle.
"Les garçons, ça grince un petit peu et pas que sur le podium"
Déterminée pour décrocher la victoire, elle est aujourd’hui leader en course sur prairie et deuxième du championnat en catégorie Open. "Les garçons, ça grince un petit peu et pas que sur le podium, sur la grille de départ aussi"; ajoute-t-elle.
En motocross, il y a un écart entre les hommes et les femmes. Notamment, en ce qui concerne la vitesse, elles sont nettement en dessous, mais les filles ont la stratégie pour devenir championnes. "On est pas mal de filles mais dispersées dans des catégories différentes. Je pense qu’il faut prendre le bon côté des choses et saisir l’opportunité pour progresser. Il y a deux ou trois ans, j’ai eu la chance de rouler avec des filles en Australie et je peux vous dire qu’on n'est pas à la rue en roulant avec des garçons à Nouméa", explique-t-elle.
Sur le territoire, certaines femmes pilotes rêvent d’un championnat 100 % féminin, pour favoriser l'émergence de nouveaux talents.
Un reportage de William Lecren :
Mélissa Everest, championne de motocross