Le Mouvement populaire calédonien a changé de président

Gil Brial s'exprime devant les militants du MPC après son élection.
Changement de dirigeant, au MPC. Gil Brial prend la place de Gaël Yanno à la tête du parti loyaliste. Ainsi en ont décidé les adhérents réunis en congrès à Nouméa.
Pour les militants du Mouvement populaire calédonien, réunis en congrès ce mercredi soir à Nouméa, tout commence par l’élection du président. Au choix: la candidature de Gil Brial ou le bulletin blanc. Nombre de suffrages exprimés: 191, mais le suspens est d’abord maintenu.
  

Fondé en 2013

Gaël Yanno, président sortant, montre sa fidélité au parti qu’il a fondé en 2013. Au parterre qui lui fait face, en cet hippodrome Henry-Milliard, il rappelle qu’il a songé à sa succession il y a plus d’un an: «Je ne souhaitais pas que le Mouvement populaire calédonien opte, comme c’est un peu le cas dans d’autres mouvements, pour des présidents à vie.»

«Il est indispensableà la fois de militer et de faire campagne pour le 4 novembre, mais aussi de maintenir les fils du dialogue avec les indépendantistes.» 

 

Yanno ferme sur ses positions 

Le fondateur du MPC reste également ferme sur les positions qui ont précipité sa mise en minorité au sein de son propre parti. «Il est indispensable, a-t-il répété, à la fois de militer et de faire campagne pour le 4 novembre, mais aussi de maintenir les fils du dialogue avec les indépendantistes.» 
 
 

Appel au rassemblement

C’est à l’annonce de son élection, par 187 voix et quatre bulletins blancs, que Gil Brial fait son entrée, triomphale. Puis un discours qui rappelle l’histoire du MPC, son programme politique et l’engagement pour un non massif au référendum. Le nouveau dirigeant du mouvement espère pour l’occasion un rassemblement des non indépendantistes. «Il faut être capables, nous les loyalistes, de mettre nos différends de côté et de s’entendre un minimum pour préparer ce référendum, martèle-t-il. Après, il y aura le temps des élections provinciales, le temps des élections municipales… On aura le temps de se taper dessus après, malheureusement. Mais le référendum, nous devons le préparer ensemble, pour parler d’une seule voix aux Calédoniens, et porter un espoir pour obtenir un "non" le plus large possible» 
 

«Le référendum, nous devons le préparer ensemble, pour parler d’une seule voix aux Calédoniens, et porter un espoir pour obtenir un "non" le plus large possible» 

 

Et après…

Et pour l’après 4 novembre, pas de nouveau transfert de compétence, mais une nouvelle clé de répartition, un corps électoral glissant et un statut de type fédéral dans la République. Quoiqu’il en dise, le MPC est déjà armé pour les provinciales. 

Le reportage de Bernard Lassauce et Claude Lindor.
©nouvellecaledonie

Ecoutez également Gaël Yanno, invité de notre matinale radio avec Thierry Belmont.