Neuf chefs d'œuvre d'art kanak vendus malgré la polémique

La maison Aguttes a vendu aux enchères neuf chefs d'œuvre d'art kanak, le mardi 5 avril 2017, à Paris.
Adjugés, mais sans engouement. Mardi, à Paris, neuf chefs d'œuvre d'art kanak ont été acquis par des privés. Une telle vente aux enchères avait été annulée il y a deux ans : le gouvernement de Nouvelle-Calédonie avait relayé les doutes qui planent sur la façon dont cette collection a été acquise. 
La fameuse vente aux enchères a eu lieu. Ce mardi, à Neuilly-sur-Seine, neuf specimens exceptionnels d’art kanak ont été acquis par des connaisseurs. Mais ces collectionneurs, tous privés, ont été peu nombreux à se manifester et ils ont peu renchéri, tandis qu’aucun musée ne s’est positionné pour acquérir des chefs d’œuvre du patrimoine calédonien. Comme une flèche faîtière très ancienne de Canala ou encore un chambranle de Poindimié daté du XVIIe, ce qui en fait le plus ancien connu au monde…

Des objets soupçonnés d'avoir été sortis illégalement

Les lots de cette vente organisée par la prestigieuse maison Aguttes ont été rassemblés au début des années soixante-dix par le sculpteur et ethnographe Jean-Louis Roiseux, pour le compte d'un grand collectionneur suisse : Rainer Werner Bock, qui projettait de créer une fondation. Or, des doutes continuent d’être exprimés sur cette collection, soupçonnée d’avoir été illégalement sortie de Calédonie.
Une première vente aux enchères de 27 pièces, programmée en Suisse il y a deux ans, avait été annulée en juin 2015 après un courrier du gouvernement calédonien relayant ces soupçons. Lesquels sont toujours contestés par Claude Aguttes. Mais le commissaire-priseur s’est dit très déçu du peu d’engouement suscité par la vente aux enchères de mardi.

Le reportage diffusé au journal télévisé de mercredi soir.
Reportage de La 1ère à la vente aux enchères d'art kanak organisée le mardi 4 avril à Paris. ©nouvellecaledonie