Plus de 15 000 dollars la tonne. Le nickel est au plus haut depuis 9 mois, la hausse des prix de l'acier inoxydable indiquant une demande ferme en Chine. Le dumping sur les prix du nickel a fondu comme neige au soleil...de la Nouvelle-Calédonie, le cinquième producteur mondial.
Le nickel a été le plus performant des métaux industriels au mois d’août, il a enregistré une progression de plus de 11 %, les prix remontant à leurs niveaux du 14 novembre 2019. C’est une bonne nouvelle pour les trois usines de Nouvelle-Calédonie et tout particulièrement pour la SLN, filiale du groupe Eramet. Le berceau mondial de l’industrie du nickel retrouve un peu d’oxygène. Avec un cours du nickel autour de 15 300 dollars la tonne, son seuil de rentabilité autour de 13 500 dollars est provisoirement dépassé.
L'inox et la Chine font briller le nickel
Le soutien des prix est venu de deux directions : tout d’abord, l’offre a chuté chez le plus grand exportateur mondial, les Philippines. La production de minerai de nickel a en effet baissé de 27 % en volume au premier semestre. Ensuite, la production d'acier inoxydable en Chine a rebondi, les dépenses d'infrastructure du pays soutiennent la demande en nickel et en cuivre. À Londres, les analystes de Capital Economics se montrent optimistes et voient loin. Ils estiment que "la remontée du prix du nickel se poursuivra d'ici la fin de 2021". Ces prévisions sont toutefois contredites par une étude du cabinet Roskill, lui aussi spécialisé dans la prospective du marché des métaux. "Il est peu probable que les prix du nickel se maintiennent à ces niveaux (...) car un important excédent se profile", indique un courriel de Roskill.