Le nickel a repris de la hauteur sur fond de tensions politiques autour du cuivre au Pérou et au Chili. Les marchés boursiers asiatiques sont mitigés, tout comme la Bourse des métaux de Londres.
Lundi, les ventes au détail en Chine ont déçu et Singapour a décidé de fermer ses écoles pour lutter contre une résurgence de l’épidémie de coronavirus.
La production industrielle chinoise est affectée par "une pénurie d'approvisionnement, la hausse des prix des matières premières qui fait craindre un retour de l’inflation, et une politique gouvernementale qui incite à réduire la pollution dans des secteurs tels que l'acier et le charbon", a indiqué le négociant londonien Marex Spectron.
Lundi soir à Londres, le nickel et les métaux sont restés en territoire positif. Le rebond des prix du minerai de fer et de l’acier inoxydable a permis au nickel de gagner près de 2%.
Et puis, les tensions politiques dans deux pays d’Amérique latine font craindre pour l’approvisionnement en cuivre. Le "roi des métaux" indique souvent la tendance générale du marché, et donc celle du nickel.
Les investisseurs du LME se disent inquiets devant le "risque populiste en Amérique latine", a indiqué un analyste de Fastmarkets.
La possible victoire du candidat de la gauche radicale au Pérou fait craindre des nationalisations dans le secteur minier du cuivre. Au Chili, la réforme de la constitution mais aussi des tensions sociales, là aussi dans l’industrie du cuivre, pourraient déboucher sur une hausse des taxes sur les grands producteurs internationaux présents dans le pays. Le marché londonien aime se faire peur et spéculer…
Vendredi, le nickel avait clôturé en hausse à 17 825 dollars/tonne, selon une trajectoire de prix similaire à celle de l'acier inoxydable. La semaine dernière, Le cours du métal a fait le grand écart restant à un niveau élevé avec un plus bas à 17 060 dollars et un plus haut à 18 265 dollars. Ce lundi à Londres, nouveau rebond.
Cours du nickel au LME de Londres le 17/05/21 à 19:00 GMT 17 932 dollars/tonne +1,61%