Le nickel obtient un certain répit, un aciériste chinois évoque une éventuelle pénurie

Trader du nickel au London Metal Exchange (LME) de Londres
Encore une journée difficile pour le nickel, car les tensions commerciales ne se sont pas estompées. Heureusement, les stocks mondiaux de métal ont encore diminué de 1.194 tonnes à 272.982 tonnes. Cette information a stoppé la glissade des prix.
 
Les messages contradictoires en provenance de l’administration américaine maintiennent un climat d’incertitude. Avec l'augmentation des tensions commerciales, les matières premières continuent de faire face à la pression de l'instabilité macroéconomique, caractérisée par un dollar fort, pénalisant les achats chinois de nickel.
 

Les stocks baissent

Les traders (acheteurs et vendeurs) de matières premières aimeraient bien souffler un peu. Difficile, voire impossible dans ce contexte de tensions sur les prix. Les incertitudes commerciales persistantes, la fermeté du dollar mettent la pression sur les deux bourses mondiales des matières premières. Londres (LME) et Shanghai (SHFE) sont sous tension. Seule bonne nouvelle dans ce climat incertain, les stocks mondiaux de nickel sont bas.

« La croissance de la production mondiale d'acier inoxydable a exacerbé la pénurie de matières premières en acier inoxydable telles que le nickel. La pénurie actuelle de métal limite la croissance de l’industrie chinoise de l'acier inoxydable. La Chine a donc décidé de mettre l’accent sur les aciers au manganèse pour réduire sa dépendance au nickel » rapporte Sun Cheng fan, dirigeant de l’aciériste chinois Beiha Chengde, cité par le Metal Bulletin de Londres.

Hausse de la demande de manganèse pour les aciers chinois ? Une bonne nouvelle pour Eramet, producteur d’alliages de manganèse et de nickel. Le titre regagne 4,76 % (114,40 euros) à la bourse de Paris.
 

En résumé

Le nickel a entraîné les autres métaux à la baisse au cours de la matinée, le métal chutait de 1, 9 % et retombait dans la région des 14.600 $ par tonne. « Les gestionnaires de fonds d’investissement (Commodity Trading Advisor) ont tout d’abord vendu les contrats de nickel qu’ils détenaient » indique le négociant Marex Spectron. Changement d’orientation dans l’après-midi, les risques de pénurie et la reprise des achats industriels ont favorisé une légère amélioration. À Londres, le nickel repartait à la hausse, franchissait à plusieurs reprises le seuil des 15.000 dollars, avant de stabiliser à 14.982 dollars par tonne +0,57 %.