La Bourse des métaux de Londres s’oriente de plus en plus vers sa transformation en plateforme électronique et la fin des échanges physiques autour de sa célèbre corbeille rouge. Le contrat TAS sur le nickel doit favoriser les échanges électroniques et garantir un prix.
Ce n’est pas une nouveauté, plutôt une évolution. Un peu difficile à comprendre pour un profane, car le TAS relève du monde très discret des acteurs du négoce des matières premières. Le London Metal Exhange (LME) est la dernière Bourse mondiale encore animée par des échanges entre traders autour de ses célèbres banquettes rouges. Mais plus pour longtemps. Le centre névralgique du négoce des métaux industriels s’oriente résolument vers des transactions, des échanges informatisés encore plus fluides et plus nombreux. Le contrat TAS (Trade-At-Settlement) en est l'un des instruments. Il permet plus d’échanges sécurisés dans la journée (intra day) alors même que le prix de fin de journée du nickel n’est pas connu. Les acheteurs et les vendeurs offrent ou payent une marge au-dessous ou au-dessus du prix du contrat de nickel.
Un type d'ordre LME Nickel TAS permet à un opérateur de saisir un ordre d'achat ou de vente pour un contrat de nickel (au cours de la journée de négociation) à un prix égal ou supérieur à 1 $ sous le cours de clôture à trois mois. "Vous voulez acheter un contrat de nickel +2 $ et moi vendre au même prix. Grâce à ce TAS, nous pouvons faire la transaction. À la fin de la journée si le contrat vaut 10000, l’acheteur paiera 10000+2= 10002 $ et le vendeur touchera 10002 $. Nous avons pu traiter sans attendre la fin de séance au LME. Nous nous sommes mis d’accord sur la marge de 2 au cours de la journée" explique Jean-François Lambert, expert en financement des matières premières et ancien dirigeant de la banque HSBC à Londres.
Plus de flexibilité, plus de sécurité aussi dans le négoce et les échanges, le contrat "Nickel TAS" arrive au bon moment. La Bourse des métaux de Londres entend faciliter les transactions et anticiper la probable augmentation de la demande en nickel. Le métal sera l’un des principaux composants des batteries des voitures électriques. L’essai du contrat dure trois mois, son succès ou son échec sera déterminé par le nombre de participants et la présence de nouveaux investisseurs sur le marché du nickel.
"Le Nickel TAS est à l’essai jusqu'au mois de mai. Il s’agit de voir s’il va booster le commerce électronique du nickel, avec un prix moyen pondéré (VWAP) calculé sur le volume qui devient le prix de référence. Ce contrat électronique donne accès à plus de gens, de membres du LME, et pas seulement les catégories 1, les traders. Le TASS donne aussi accès au trading à des industriels, au Canada ou en Nouvelle-Calédonie. Il donne de la visibilité. C’est de la gestion de risques"
Perrine Faye, directrice de publication du Metal Bulletin (Fastmarkets) à Londres.
Contrat garanti
Un type d'ordre LME Nickel TAS permet à un opérateur de saisir un ordre d'achat ou de vente pour un contrat de nickel (au cours de la journée de négociation) à un prix égal ou supérieur à 1 $ sous le cours de clôture à trois mois. "Vous voulez acheter un contrat de nickel +2 $ et moi vendre au même prix. Grâce à ce TAS, nous pouvons faire la transaction. À la fin de la journée si le contrat vaut 10000, l’acheteur paiera 10000+2= 10002 $ et le vendeur touchera 10002 $. Nous avons pu traiter sans attendre la fin de séance au LME. Nous nous sommes mis d’accord sur la marge de 2 au cours de la journée" explique Jean-François Lambert, expert en financement des matières premières et ancien dirigeant de la banque HSBC à Londres.Plus de flexibilité, plus de sécurité aussi dans le négoce et les échanges, le contrat "Nickel TAS" arrive au bon moment. La Bourse des métaux de Londres entend faciliter les transactions et anticiper la probable augmentation de la demande en nickel. Le métal sera l’un des principaux composants des batteries des voitures électriques. L’essai du contrat dure trois mois, son succès ou son échec sera déterminé par le nombre de participants et la présence de nouveaux investisseurs sur le marché du nickel.