Non aux projet "BIG EYE" aux Marquises

En Polynésie française, un projet de développement de la pêche hauturière de grande envergure fait polémique. La société "Big Eye" prévoit d'implanter 40 thoniers aux Marquises, d'ici la fin d'année.


Depuis plusieurs semaines, partisans et opposants au projet de pêche industrielle de la société Big Eye, manifestent.
Ce projet de  pêche intensive du "thon obèse" aux Marquises a été présenté en mai dernier par la Communauté de Commune des Marquises (CODIM).


40 thoniers d'ici la fin de l'année devraient prélever plusieurs tonnes de thon obèse, "big eye".

La société Big Eye Tatumu  (tahitinews/30 oct 2017) : " Notre projet consiste à pêcher 3 000 tonnes de thons Big Eye et de Yellow Fin, alors que 66 thoniers à Papeete pêchent 6 000 tonnes, et que les études de l’IRD et de l’IFREMER ont confirmé que nous pouvons pêcher 90 000 tonnes par an.
Ce ne sont pas nos 9 000 ou 12 000 ou 20 000 tonnes de nos futures captures qui vont menacer notre ressource halieutique dans notre ZEE
. La pression de pêche est inférieure au seuil de conservation de la ressource."

"La pression de pêche est inférieure au seuil de conservation de la ressource."


Il sera transporté frais jusqu'à Tahiti pour être envoyé à Hawaï puis au Japon.

Préserver la ressource et les traditions

Une centaine de Marquisiens a défilé fin octobre contre ce projet. Ils souhaitent préserver la ressource et militent donc pour la pêche artisanale. Ils s'opposent fermement à une pêche intensive qui ne laisserait rien aux générations futures.

Source d'emploi

Les Marquises sont impactées par le manque d'emploi, avec un taux de chômage de 30%. Selon les investisseurs, ce projet de pêche intensive devrait créer 600 emplois  directs en Polynésie.

Le thon obèse : une espèce menacée

Selon la Communauté du Pacifique Sud, cette espèce a déjà perdu 84% de sa population naturelle.
Le thon obèse (Thunnus obesus) est une espèce surexploitée dans le Pacifique, considérée comme « menacée » sur la liste rouge de l’UICN


Reportage Cecile Bacquey
©nouvellecaledonie