Nouméa classée parmi les villes les plus chères du monde

Port-Moselle, à Nouméa.
La capitale de la Nouvelle-Calédonie rejoint des métropoles comme Paris, Singapour ou New York dans le top 20 des villes où le coût de la vie est le plus élevé au monde. C'est en tout cas ce qui ressort du dernier classement réalisé par The Economist Intelligence unit. Eléments d'explication.
Nouméa aurait désormais sa place dans le top 20 des villes les plus chères du monde. En tout cas selon le classement établi deux fois par an, en mars et en septembre, par The Economist Intelligence unit (EIU). Ce cabinet de conseil appartient au même groupe que l'hebdomadaire britannique The Economist, qui a publié la mise à jour du palmarès mardi.
 
Les dix villes les plus chères et les dix villes les moins chères.
 

Un indice nommé WCOL

Tous les six mois, l'EIU compare les prix d'au moins 160 produits et services, dans 133 villes elles-mêmes réparties à travers 93 pays. Il se sert d'un indice appelé WCOL, comme Worldwide cost of living («coût de la vie mondial»). Celui-ci prend en compte les tarifs de l'alimentation, de l'habillement, des services à la personne, des loyers, des transports ou encore des loisirs. Les prix sont convertis en dollars, au taux de change en vigueur au moment du relevé, et ils sont pondérés de la même manière pour tous les pays.
 

Paris sur la première marche avec Singapour et Hong Kong 

Pour la sixième année consécutive, Singapour occupe la première marche du podium, qu'elle partage cette fois avec Hong Kong et Paris: toutes les trois affichent un indice WCOL de 107. Mais Nouméa n'est plus très loin, puisque selon l'EIU, avec un indice de 87, elle a «progressé» en seulement un an de la cinquante-troisième à la vingtième position. Avant San Francisco, par exemple.

Le coût de la vie élevé et endémique sur le territoire français de Nouvelle-Calédonie reflète en partie un manque de concurrence, en particulier dans les secteurs du commerce de gros et de détail, qui sont dominés par un petit nombre d'entreprises.
- The Economist Intelligence unit

 
Nouméa en tête des «progressions» les plus importantes ces douze derniers mois.
 

Nouméa effectue un bond spectaculaire

C'est la montée la plus spectaculaire de l'étude. Explication donnée par l'EIU: «le coût de la vie élevé et endémique sur le territoire français de Nouvelle-Calédonie reflète en partie un manque de concurrence, en particulier dans les secteurs du commerce de gros et de détail, qui sont dominés par un petit nombre d'entreprises.» Un pavé dans la mare? L'information tombe en plein débat sur l'impact de la taxe à la consommation ou la persistance des monopoles.
 
L'Anse-Vata vue de la mer.
 

Cadres sup'

Reste que ce classement ne reflète pas forcément le coût de la vie pour toutes les catégories de population: il s'adresse principalement à des cadres supérieurs. Et des palmarès similaires, établis par d'autre organismes, donnent des résultats tout à fait différents.
Lisez le dossier de France info, à retrouver ici.
 

A la baisse: Adelaide, Perth et Wellington

Mais pour revenir au WCOL de The Economist Intelligence unit, on relèvera qu'à l'inverse de Nouméa, plusieurs cités de la région figurent parmi les dix villes qui ont le plus baissé au classement: les Australiennes Adelaide et Perth, ainsi que la Néo-zélandaise Wellington.
 
Les villes qui ont le plus baissé au classement en un an.
Le top dix
1. Singapour, Paris et Hong Kong
4. Zurich
5. Genève et Osaka
7. Séoul et Copenhague
10. Tel Aviv et Los Angeles