Un nouveau plan de relance en vue pour le BTP

Grue sur un chantier de construction, image d'illustration.
C’est la proposition du gouvernement, mercredi soir à l’issue d’un nouveau round de négociation avec les acteurs du secteur. Des patrons et des syndicats inquiets de voir s’installer une conjoncture morose et une commande publique en berne. 
Le gouvernement a rendu public les grandes lignes des engagements qu’il a pris pour maintenir le niveau d’activité. 
 

Un carnet de commande sur deux ans

Concernant la commande publique tout d’abord, Philippe Germain s’est engagé, regroupant les besoins des autres collectivités et établissements publics, à nourrir un carnet de commandes permettant de maintenir l’activité et l’emploi, soit à hauteur de 50 milliards CFP pour 2019, et autant pour 2020. Sachant que la fédération du BTP estime qu’il lui faut assurer un chiffre d’affaire minimum de 100 milliards de francs CFP pour garantir la viabilité des entreprises et donc le niveau d’emploi.
 

Un chargé de mission pour les marchés publics

Pour s’assurer de la mise en œuvre rapide des chantiers, le président du gouvernement a nommé un chargé de mission pour coordonner et suivre l’avancée des grands chantiers et mener à bien la réforme du code des marchés publics. Il s’agit de permettre au plus grand nombre d’entreprises locales de pouvoir accéder à ces marchés publics.
 

Stimuler l’investissement privé

Ce plan de relance comprend également un volet pour stimuler l’investissement privé et en particulier le logement. Il s’agit essentiellement de mesures et d’exonérations fiscales : baisse significative des droits d’enregistrement, orientation du prêt à taux zéro exclusivement en faveur de la construction de logements neufs dans le Grand Nouméa, hausse du plafond de déductibilité de 500 000 à 1 million de francs CFP des intérêts d’emprunt pour le logement neuf dans les communes de l’agglomération, prorogation d’exonération des revenus locatifs pour trois ans.
 

Déception pour les professionnels

La Fédération du BTP et les partenaires sociaux ne sont pas satisfaits et donc pas rassurés par l’annonce de ce plan, néanmoins ils disent vouloir laisser du temps au gouvernement avant d’agir. Ils ont d’ores et déjà prévenu qu’aucune mobilisation ne serait organisée avant le référendum du 4 novembre.
Les professionnels estiment insuffisant ce plan. En effet sur les 280 millards annoncés ils n'en retrouvent en fait que 68, et sur plusieurs années.
Les précisions de José Aparisi, président de la Fédération Calédonienne du Bâtiment au micro de Sylvie Hmeun. 
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