Un nouveau recensement au compteur

Il va durer quatre semaines : le recensement 2019 commence ce mardi ! Organisée tous les cinq ans, l'opération est obligatoire, mais surtout indispensable pour compter la population de la Nouvelle-Calédonie et mieux la connaître. Avec une nouvelle question. Explications, et mode d'emploi.
Ils sont sur les starting-blocks, pour venir taper à nos portes ! Plus de 800 agents se lancent ce mardi dans le recensement 2019, encadrés par 75 contrôleurs et seize superviseurs. Ils ont quatre semaines, jusqu'au 7 octobre, pour aller à la rencontre de tous les habitants présents en Calédonie pendant au moins six mois, quelle que soit leur nationalité et leur situation administrative. 
Coralie Cochin détaille le dispositif :

A la veille du recensement 2019

 
Les agents recenseurs ont quatre semaines pour mener leur mission.
 

Plusieurs essais

Vous êtes absent au moment de leur passage ? Pas de souci, les équipes, dotées d'une carte officielle, ont pour consigne de réessayer plusieurs fois, si besoin le week-end ou en soirée.
 

C'est quelques minutes de votre vie qui vont avoir beaucoup d'importance pour la suite.
- Olivier Fagnot, directeur de l'Isee

 

Deux documents

«Un agent recenseur va venir chez vous pour vous poser des questions. A la fois sur votre situation personnelle, au travers d'un bulletin individuel, et sur la situation de votre ménage et vos conditions de logement», détaille le directeur de l'Isee, Olivier Fagnot. «La personne présente ce jour-là va répondre pour tous les membres de votre famille. C'est quelques minutes de votre vie qui vont avoir beaucoup d'importance pour la suite.» 
 

Participations financières et orientations politiques

Les résultats d'un recensement ont des conséquences sonnantes et trébuchantes : ils ont une incidence sur la participation de l’Etat et de la Nouvelle-Calédonie au budget des communes - à travers le Fonds intercommunal de péréquation, par exemple. Ces données permettent aussi d’orienter les politiques publiques, en matière de logement, de transport, de santé, d’éducation… 
 

Le recensement est obligatoire, mais c'est avant tout un acte citoyen.
-
 Bertrand Oddo, chef de mission de l’Insee

 

«Savoir qui nous sommes»

«Le recensement est obligatoire, mais c'est avant tout un acte citoyen», souligne Bertrand Oddo, le chef de mission de l’Insee - l'Institut national de la statistique et des études économiques est partenaire de l’Isee sur cette opération. «Connaître sa population, savoir qui nous sommes. Que ce soit pour les personnes à qui l'on a délégué le pouvoir de décision, nos élus. Ou le peuple lui-même, qu'il puisse se prononcer en toute connaissance de cause et observer l'action de ces élus.»
 
 

«Estimez-vous être Calédonien(ne) ? » 

Cette année, le bulletin individuel comporte une nouvelle question : «Estimez-vous être Calédonien(ne) ?» 
Bertrand Oddo explique sa raison d'être au micro de Coralie Cochin et Gaël Detcheverry :  
©nouvellecaledonie
 

Anonyme et confidentiel

Qu'on se rassure, ces informations sont anonymes. Elles ne seront utilisées ni pour les listes électorales ni pour un redressement fiscal. «Elles ne servent qu'à l'établissement de statistiques», confirme Olivier Fagnot. Les agents de l'Isee et les personnes recrutées à l'occasion du recensement sont par ailleurs astreints au secret professionnel.
 

Numéro vert

Si vous n’avez pas été recensé d’ici le 7 octobre, vous pouvez vous signaler à ce numéro vert : 05 20 00. Le nombre d’habitants, ce qu'on appelle la «population légale», sera connu avant la fin de l’année. Mais il faudra attendre mi-2020 pour les premières analyses statistiques, et même 2020-2021 pour des résultats plus détaillés. 
 

Un coût de 295 millions

Le recensement se monte à 295 millions CFP, avec le soutien et la logistique des services provinciaux, des communes, des associations et des coutumiers. En 2014, la Nouvelle-Calédonie comptait 268 767 habitants.