Transmettre les valeurs républicaines, développer une culture de l'engagement et renforcer l'esprit de cohésion. Ce sont les principes du Service national universel, un dispositif de cohésion destiné aux jeunes filles et garçons, âgés de 15 à 17 ans. Si entre 300 et 500 jeunes étaient espérés, seuls 240 ont répondu à l'appel. Ils sont 133 à La Foa et 106 au lycée Dick-Ukeiwé, à Dumbéa.
"Un moment exceptionnel"
Jean-Lu Faure, référent SNU au haussariat, s’est dit « à la fois heureux d’accueillir la promotion 2023. Mais aussi déçu, car il y a eu beaucoup de désistements ces deniers jours ». Les jeunes de Wallis-et-Futuna n’ont pas pu venir, par exemple, en raison de problèmes d’organisation et de billets d’avion.
Le haut-commissaire, Louis Le Franc, a félicité les engagés pour leur engagement : " Vous venez de différents milieux, de tout le territoire. C’est un moment exceptionnel. On va parler des institutions, de la sécurité… Et ça vous donnera peut-être envie de vous engager davantage, dans la gendarmerie, dans la police... », a-t-il déclaré.
Félicitations pour cet engagement. Vous avez choisi de faire le SNU pendant les vacances scolaires.
Louis Le Franc, haut-commissaire de la Nouvelle-Calédonie.
Pendant douze jours, ces jeunes vont profiter d'un programme "exceptionnel", selon Julien Bellier, directeur du centre SNU de Dumbéa. "Le principe c'est de prendre des jeunes d'un territoire et de leur faire découvrir un autre territoire", explique-t-il. Donc ceux de Nouméa et du Grand Nouméa seront à La Foa, tandis que le lycée de Dumbéa hébergera des jeunes principalement originaires des provinces Nord et Îles. Mais aussi une trentaine d'élèves qui viennent d'Ulis ou qui présentent un handicap, car l'établissement est adapté à leur accueil.
Un programme intense
Les quinze prochains jours s'annoncent intenses. "Déjà, pendant une semaine, beaucoup d'informations seront données sur des notions communautaires, mais pas seulement, précise Julien Bellier. La DITTT organise des activités sur la sécurité routière, qui est un des principaux problèmes que l'on rencontre en Nouvelle-Calédonie. Il ne faut pas se voiler la face et il faut l'expliquer aux jeunes quelles sont les bonnes habitudes a prendre en cas d'accident : une ceinture de securité, ça permet de sauver des vies, renoncer à l'alcool aussi..."
Si il va être beaucoup question de securité et de militaires, l'ouverture culturelle ne sera pas oubliée. "Parce que les jeunes de Nouméa ont peut-être l'habitude d'aller au cinéma, mais quand vous êtes de Maré, vous n'avez pas forcément cette opportunité, on a donc prévu des projections, que ce soit à La Foa ou au lycée Dick-Ukeiwé." Des élèves auront également la possibilité de se rendre dans le Nord, "certains vont aller voir le RSMA, d'autres iront à Lifou, l'ouverture culturelle est un volet très important."
Le coût du dispositif – 238 000 francs par jeune – est entièrement pris en charge par l'Etat.