Les dernières statistiques du nickel, publiées fin juin, montrent les conséquences de la pandémie de Covid-19 sur le métal de l’acier inoxydable et des batteries électriques. C’est à Lisbonne, au Portugal, que l’on recense la production de la Nouvelle-Calédonie et celle du monde.
Le Groupe d’Etude International du Nickel est un organisme assez confidentiel, aux informations réservées au monde de l’industrie des métaux. L'INSG, acronyme en anglais de "International Nickel Study Group", publie régulièrement les statistiques mondiales de production du "métal du diable", pays par pays. C'est l’occasion de jeter un œil sur la production de la Nouvelle-Calédonie à travers les chiffres communiqués principalement par Eramet, Glencore et Vale.
Le siège de l’International Nickel Study Group se trouve à Lisbonne, et ce n’est peut-être pas un hasard. La capitale portugaise est une place boursière qui a tissé des liens commerciaux à travers le négoce des matières premières. Entre le Royaume-Uni et le Portugal, anciennes puissances coloniales, ces liens existent depuis le traité de Methuen en 1703. Ils se sont poursuivis à l’ombre de la Bourse mondiale des métaux de Londres (LME) et des matières premières importées d'Amérique latine ou d'Afrique.
En tout près d’une centaine de pages de tableaux, de chiffres figurent dans le rapport. Ils dissèquent et comparent minerais et métaux, produits et sous-produits du nickel.
Si les exportations calédoniennes de minerai (Nickel Ores) ont progressé de 16,1 % (1-4), l’exportation d’alliages métallurgiques (Exports of Ferronickel) a baissé de 4 %, au premier trimestre (1-3), selon les données communiquées par les douanes des pays importateurs.Un second tableau, qui prend en compte des données différentes, affiche une baisse de 18,3 %. La chute des exportations de ferronickel est particulièrement forte vers la Belgique (-41 %), premier client européen du nickel calédonien. (Source INSG)
Cours officiel du nickel au LME de Londres le 02/07/20 à 18:00 GMT 12.940 $/t (+0, 64 %)
Lisbonne, centre méconnu du nickel
A l’origine, l'INSG était une organisation intergouvernementale qui dépendait du Secrétaire général des Nations Unies. Aujourd’hui, elle est indépendante. Les membres de l’INSG comprennent les pays producteurs, utilisateurs et commerçants du nickel. Le Secrétaire général de l'organisation, Paul White, est un économiste et un ancien négociant en matières premières.Le siège de l’International Nickel Study Group se trouve à Lisbonne, et ce n’est peut-être pas un hasard. La capitale portugaise est une place boursière qui a tissé des liens commerciaux à travers le négoce des matières premières. Entre le Royaume-Uni et le Portugal, anciennes puissances coloniales, ces liens existent depuis le traité de Methuen en 1703. Ils se sont poursuivis à l’ombre de la Bourse mondiale des métaux de Londres (LME) et des matières premières importées d'Amérique latine ou d'Afrique.
INSG: statistiques mondiales du nickel
En tout près d’une centaine de pages de tableaux, de chiffres figurent dans le rapport. Ils dissèquent et comparent minerais et métaux, produits et sous-produits du nickel.La Nouvelle-Calédonie dans le Top 5
Le nickel est produit dans trente-cinq pays et par soixante usines, dont trois se trouvent en Nouvelle-Calédonie. L’Indonésie est le premier producteur mondial, suivi des Philippines, de la Russie et de la Nouvelle-Calédonie qui est talonnée par le Canada et l’Australie. Durant les quatre premiers mois de l’année, la consommation mondiale a baissé de 8,9 %, en raison de la pandémie de Covid-19 et du fort ralentissement de l’économie mondiale. (Source INSG)A l'ombre des entrepôts du LME
Les stocks détenus dans les entrepôts de la Bourse des métaux de Londres étaient de 153.318 tonnes en décembre 2020, ils ont augmenté pour atteindre 233.496 tonnes fin mai 2020. A cette date, le port de Rotterdam était le plus important lieu de stockage mondial du nickel, ses entrepôts détenaient 47.700 tonnes de métal. (Source INSG)L’INSG: statistiques de la Nouvelle-Calédonie
Pour les quatre premiers mois de l’année (1-4 de 2020), comparativement à ceux de 2019, la production globale de nickel de la Nouvelle-Calédonie (Nickel Production) a diminué de 7,9 %, tandis que la production mondiale a baissé, en moyenne de 6,4 %. Les chiffres ne prennent pas en compte l’usine calédonienne de Corée du Sud.Si les exportations calédoniennes de minerai (Nickel Ores) ont progressé de 16,1 % (1-4), l’exportation d’alliages métallurgiques (Exports of Ferronickel) a baissé de 4 %, au premier trimestre (1-3), selon les données communiquées par les douanes des pays importateurs.Un second tableau, qui prend en compte des données différentes, affiche une baisse de 18,3 %. La chute des exportations de ferronickel est particulièrement forte vers la Belgique (-41 %), premier client européen du nickel calédonien. (Source INSG)
La Chine, achète le ferronickel calédonien
La Chine est de loin la première importatrice de ferronickel produit en Nouvelle-Calédonie, dont elle se sert pour produire principalement de l’acier inoxydable. Elle est suivie de Taïwan, du Japon, de la Belgique et de l’Espagne. En tout, treize pays ont importé des alliages calédoniens, de la SLN ou de KNS, durant les quatre premiers mois de l’année 2020. Plus de 50 % des exportations calédoniennes se sont faites vers la Chine qui consomme, à elle seule, plus de la moitié du nickel produit dans le monde. (Source INSG)Cours officiel du nickel au LME de Londres le 02/07/20 à 18:00 GMT 12.940 $/t (+0, 64 %)