Il était attendu depuis plusieurs semaines: mardi après-midi, la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu ont paraphé à Nouméa un accord de commerce bilatéral. L’objectif: faciliter les échanges.
Brigitte Whaap, avec F.T. •
Pour la première fois, la Nouvelle-Calédonie signe un accord commercial international avec un pays indépendant. Cet accord, en projet depuis plusieurs semaines et paraphé mardi à Nouméa, prévoit la suppression ou la réduction de taxes douanières sur certains produits. Un texte rédigé avec les acteurs économiques du Caillou.
«Sachant, ajoute-t-il, que nous avons des volumes de production limités. Mais nous avons des capacités de production quand même importantes par rapport à la taille de nos marchés respectifs. Ça va nous permettre de faire un treizième ou un quatorzième mois de chiffre d’affaires, de maintenir certains emplois…»
Une quarantaine de produits
Si la Calédonie a signé ce partenariat, c’est d’une part pour mieux s’intégrer à la région, mais surtout pour soutenir l’exportation. En tout, 38 produits différents sont concernés, dans les secteurs de l’agriculture, de de l’industrie, du BTP, de l’agroalimentaire et des équipements.
«Pas de concurrence déloyale» mais «des complémentarités»
Cet accord doit également permettre aux entreprises du Vanuatu d’augmenter leur production. «Ça donnera peut-être plus de volonté de développer des secteurs agricoles tels que le kava, mais aussi les fruits», réagit Charlot Salwai, Premier ministre vanuatais, en prenant l’exemple de l’ananas. Un comité de suivi sera prochainement mis en place. Il aura la charge de veiller à la mise en œuvre de l’accord et de faire, si nécessaire, évoluer la liste des produits concernés.