Mouvement de grève suspendu sur le réseau Tanéo [MàJ]

La grève sur le réseau Tanéo débutée vendredi est suspendue ce week-end. Mais le mouvement pourrait reprendre lundi. Depuis la signature du protocole d’accord début juillet, les relations entre salariés et la direction de Carsud ne se sont pas arrangées.
Le mouvement de grève des conducteurs de car au sein de la société Carsu a pertubé le trafic des bus Tanéo et du Néobus vendredi, mais l'intersyndicale UT-CFE, USOENC et USTKE a suspendu son mouvement pour le week-end à l'issue d'une réunion qui se tenait hier soir. La grève pourrait toutefois reprendre lundi.  Le porte-parole de l'intersyndicale, Daniel Talia estime en effeet que « la confiance n'y est plus » avec l'actuelle direction et renouvelle une demande d'« un nouvel interlocuteur ».

Daniel Talia au micro d'Alix Madec : 

Daniel Talia - le point sur la circulation de Tanéo samedi matin


 

30 % du réseau perturbé vendredi

Selon le SMTU, environ un tiers du réseau  était perturbé vendredi. A Dumbéa, au Mont-Dore et à Païta, onze lignes fonctionnaient de manière dégradée et deux autres, pas du tout. A Nouméa, le Néobus roulait lui aussi de façon dégradé et là encore, deux lignes étaient à l'arrêt. 
 

Des usagers pénalisés

Les usagers on été une nouvelle fois pénalisés. Ils étaient nombreux en retard pour se rendre sur leur lieu de travail ou dans les établissement scolaires.
« On n’était pas au courant de cette grève. Ça a pénalisé pas mal de personnes qui travaillent. On voudrait bien que quand il y a des choses qui se passent comme ça, que les passagers soient au courant. Après, les patrons ils ne vont pas comprendre, on risque de se retrouver à la porte ! » commente cette usagère. 
 

Protocole du 9 juillet

Après le protocole d’accord signé le 9 juillet dernier, l’intersyndicale affirme qu’elle a tout mis en œuvre pour améliorer ses relations avec le direction mais que celle-ci je cite « joue la sourde oreille ». L’intersyndicale qui pointe du doigt de nouveau le management de la société. Les grévistes soulignent qu’en un mois, il y a eu plus de 70 procédures disciplinaires, alors que la direction parle de six sanctions en deux mois. Et les grévistes d’ajouter qu’il y a eu un audit, mais que la direction s’est servie des conclusions de cet audit contre les salariés. L’intersyndicale veut changer d’interlocuteur et traiter directement avec Promosud, l’actionnaire principal. 
Daniel Talia, le porte-parole de l’intersyndicale interrogé vendredi par Dave Waheo-Hnasson
©nouvellecaledonie


Pour suivre l'état du trafic, rendez-vous sur la page Facebook du réseau Tanéo.