Nouvelle-Zélande : une autorisation de voyage électronique obligatoire

 A partir du 1er octobre tous les titulaires d’un passeport français devront désormais obtenir une NZeTA pour visiter la Nouvelle-Zélande. Il faudra aussi s’acquitter d’une taxe touristique et de protection de l’environnement baptisée IVL .

Une mesure pour renforcer la sécurité

L’époque où les voyageurs calédoniens pouvaient se rendre en Nouvelle-Zélande en présentant seulement leur passeport français à l’arrivée est donc révolue. Selon le ministère de l’immigration kiwi environ un million et demi de personnes débarquent chaque année en provenance des 60 pays, dont la France, dispensés de visa.
Avec la mise en place à partir du 1er octobre de la  NZeTA, le gouvernement néo-zélandais souhaite ainsi renforcer la sécurité à ses frontières avec une procédure similaire à celles des Etats-Unis, du Canada ou encore de l’Australie. Une fois obtenu cette autorisation électronique de voyage qui n’est donc pas un visa, n’exempte pas le voyageur concerné du respect de certaines règles comme par exemple être titulaire d’un billet retour ou de continuation.

 
Une procédure simplifiée

Depuis le 1er juillet, il est possible de demander en ligne une NzeTA sur le site immigration.govt.nz/nzeta ( 12 dollars NZ) ou bien grâce à l’application mobile disponible sur l’Apple Store ou Google  play. (9 dollars NZ). En plus d’être moins onéreuse, la procédure sur  l'application mobile présente d’autres avantages car il est notamment possible de numériser les données de son passeport et de se prendre en photo pour intégrer directement ces données à la demande.
 

Il faut compter environ une dizaine de minutes pour remplir le formulaire et prévoir un délai de 72 heures pour obtenir une réponse favorable ou non. Pour les personnes peu à l’aise avec les outils informatiques, toutes les agences de voyage calédoniennes peuvent bien sûr effectuer pour leurs clients l’intégralité de cette démarche obligatoire. Une fois obtenu, la NzeTA est valable pour une période de deux ans.


Un objectif de plusieurs milliards

En plus des frais pour l’obtention de cette autorisation électronique, il faudra donc aussi payer une taxe, l’IVL, dont le montant s’élève à 35 dollars. Au cours de ces trois dernières années, le nombre de touristes reçus en Nouvelle-Zélande a augmenté de près d'un tiers.
En 2018, il a atteint 3,8 millions de visiteurs… dans un pays qui compte 4,5 millions d’habitants! "Cette croissance rapide a des conséquences sur les coûts et la disponibilité des infrastructures publiques", avait expliqué le ministre du Tourisme, Kelvin Davis. "De nombreuses régions ont du mal à faire face et ont un besoin urgent d'infrastructures améliorées, des toilettes publiques aux parkings."Dès la première année d’application de ces mesures, le gouvernement espère récolter jusqu'à 80 millions de dollars néo-zélandais (5,7 milliards CFP).
Une somme qui financera pour moitié les infrastructures et pour moitié des mesures de protection de l'environnement.