Nouvelle-Zélande : feu vert pour l’extradition de Kim Dotcom

Les Etats-Unis réclament depuis des années l’extradition du fondateur du site de téléchargement Megaupload. La justice néo-zélandaise vient d’accepter dans un jugement en appel.
La Haute cour de Nouvelle-Zélande a donné ce lundi son feu vert à l'extradition vers les Etats-Unis du  fondateur du site de téléchargement Megaupload Kim Dotcom, accusé par Washington d'avoir été l'architecte de pillages en ligne massifs.                 
Mais les avocats du ressortissant allemand, dont le vrai nom est Kim Schmitz, ont d'emblée annoncé leur intention de former un recours contre l'arrêt de la Haute cour, qui venait confirmer un jugement de première instance rendu en décembre 2015.
 
La villa de Kim Dotcom à Coatesville, dans la banlieue nord d'Auckland.
               
L'affaire avait éclaté en janvier 2012 lorsque la police néo-zélandaise avait mené un spectaculaire raid matinal au domicile luxueux de Kim Dotcom, qui a migré en Nouvelle-Zélande en 2010.
Kim Dotcom et trois anciens de Megaupload - Finn Batato, Mathias Ortmann et Bram van der Kolk - sont accusés d'avoir tiré de leur activité 175 millions de dollars de profit et causé plus d'un demi-milliard de dollars de pertes aux ayants-droit des œuvres musicales, films et autres produits piratés.
                 
Recherché pour fraude, racket et blanchiment, Kim Dotcom se défend de toute infraction, en se présentant comme un entrepreneur du net et accuse la justice américaine de mener une vendetta demandée par les puissants studios de Hollywood.
                 
En cas d'extradition aux Etats-Unis, il encourt 20 ans de prison.