Ce devrait être le plus gros morceau pour les joueurs de Leonardo Lopez : l'AS Pirae sera le premier concurrent à affronter le lundi 15 mai à midi, en direct sur Nouvelle-Calédonie la 1ère télévision. Le triple champion de Polynésie vit une période dorée. Cette année encore, il est dans la course pour devenir à nouveau champion. Troisième de la Ligue 1 Vini, l'équipe de Raimoana Bennett, une légende du beach soccer tahitien, s'est qualifiée pour les playoffs.
Un tournoi final actuellement en cours où l'AS Dragon, invaincue en onze matchs de championnat, est à la peine, tout comme l'AS Venus, son dauphin de la phase régulière. Après huit matchs disputés, Tefana et Pirae occupent pour l'instant les deux premières places avec cinq succès chacun. Un rival toujours solide dans les matchs à enjeu. Lors des confrontations aller-retour de barrage à la ligue des champions d'Océanie, il a surclassé Dragon 9-3.
Pirae, un adversaire complet
Sur le front offensif, les Polynésiens s'appuient sur deux éléments très efficaces : Tamatoa Tetauira et Benoît Mathon. Le premier a inscrit 15 buts en L1 Vini cette saison, le second, passé par le Stade Montois en championnat de France amateur, est lui aussi un redoutable attaquant, très réactif dans la surface. Au milieu de terrain, Tehotu Gitton et Heimano Bourebare forment un duo physique et technique, avec une belle qualité de frappe lointaine. Bourebare, né en Polynésie d'un père kanak et d'une mère tahitienne, a une immense expérience. Il était de l'aventure en Coupe du Monde avec les moins de 20 ans en 2009, a vécu une finale de O'League sous les couleurs de Tefana, puis a goûté à la Coupe des confédérations au Brésil avec la sélection senior.
En défense, on trouve deux latéraux habitués aux grands rendez-vous régionaux : Taumihau Tiatia à gauche et Matatia Paama à droite. Des éléments-clé qui, pour une majorité d'entre eux, ont participé au mondial des clubs de la Fifa l'an passé. Au stade Mohammed bin Zayed d'Abou Dahbi, aux Emirats arabes unis, la formation alors dirigée par Naea Bennett n'avait rien pu faire contre les Saoudiens d'Al-Jazira, vainqueurs 4-1 dans le match d'accession à la phase finale. Comme Auckland City cette année contre les Egyptiens d'Al Ahly (0-3) ou Hienghène en 2019, battu de peu (1-3 après prolongation) par les Qataris d'Al Sadd, le tournoi s'est arrêté dès le premier match, mais l'expérience a sans aucun doute fait grandir le groupe.
Hekari United, l'habitué
Deuxième adversaire de Tiga, jeudi 18 mai à midi : Hekari United. L'une de ses particularités est qu'il est présidé par une femme, Vonnie Kapi Natto. Mis à part Hienghène Sport, c'est aussi le seul club non-australien ou néo-zélandais à avoir connu un sacre en O'League depuis la création de la compétition en 1987. A l'époque, les Papous s'étaient contre Waitakere United (3-0, 1-2) en finale de l'édition 2010. Ils ont enchaîné les apparitions dans le tournoi pendant sept ans, mais n'ont plus connu la phase finale depuis 2016. Hekari a disposé de Lae City Dwellers dans son éliminatoire national (2-1, 2-0) grâce notamment à Yagi Yasasa, buteur à l'aller comme au retour.
Dans le groupe, on trouve comme Yasasa, plusieurs internationaux ayant atteint le dernier carré des qualifications océaniennes à la Coupe du Monde (défaite 2-3 devant les Salomon). C'est le cas du stoppeur et capitaine Daniel Joe, du milieu Ati Kepo, ou encore du défenseur Kolu Kepo.
Les Vanuatais d'Ifira, droit au but
Le 21 mai à 15 heures, pour leur dernière rencontre de poule, Shene Welepane et ses coéquipiers joueront les Vanuatais d'Ifira Black Bird. Une formation qui aime se porter rapidement vers l'avant en comptant notamment sur son attaquant de pointe, Tonly Kalotang. Ifira a dominé Siaraga dans le barrage vanuatais 4-0. En championnat, il est arrivé à l'équipe de jouer en 3-4-2-1. Elle aime pratiquer le jeu direct et possède plusieurs joueurs rapides sur les côtés. Le milieu Jean-Pierre Taussi est souvent utilisé comme rampe de lancement.